«La presse a une grande influence sur l’opinion publique»

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à l’occasion de la Journée nationale de la presse, qui coïncide chaque année avec le 22 octobre, instaurée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en commémoration de l’apparition du premier journal de la Révolution «La Résistance», paru le 22 octobre 1955 et qui deviendra une année plus tard «El-Moudjahid», beaucoup d’activités ont été organisées à Béjaïa. On soulignera, entre autres, une opération portes-ouvertes sur la Radio Soummam et la tenue de conférences dans la petite salle de la maison de la Culture Taous Amrouche. Le public, en majorité des journalistes, a particulièrement apprécié la communication donné par l’écrivain journaliste Zouheir Ihaddaden, qui est aussi membre de l’Autorité de régulation de l’audio-visuel et ex-directeur de l’école nationale du journalisme. L’orateur entamera son intervention par le mot «Soummam», qui est, soulignera-t-il, très lourd de sens, puisqu’il est à la fois le nom d’un oued important qui traverse la wilaya, le nom d’une radio qui rayonne sur la région et surtout le nom que porte le Congrès du 20 août 1956. La Soummam est donc le symbole de la résistance de la région et de tout le pays. Puis le conférencier enchainera sur l’origine du 4ème pouvoir qu’est la presse écrite. Un pouvoir qui n’est pas constitutionnalisé comme les pouvoirs exécutif, législatif ou judiciaire, mais qui avait dès le 19ème et durant tout le 20ème siècle, une grande influence sur l’opinion publique dans les régimes démocratiques des pays occidentaux. Le journaliste, dira encore l’intervenant, «détient donc un grand pouvoir entre les mains. Ce pouvoir, il peut l’utiliser à faire du bien ou à faire du mal». Puis, il abordera successivement les thèmes de la liberté la responsabilité le don, le professionnalisme et la déontologie. Concernant le premier, M Ihddaden précisera qu’il ne s’agissait pas de liberté d’expression comme on pourrait le penser, mais de «la liberté du journaliste à l’intérieur du journal où il travaille et vis-à-vis de ses responsables. Autrement dit, le journaliste écrit-il selon sa conscience ou obéit-il à une ligne éditoriale, auquel cas, il n’y pas de liberté». Pour ce qui est du don, il indiquera que celui-ci est reconnaissable à la curiosité du journaliste à connaitre les événements qui se déroulent dans sa région et dans son pays et à son empressement à transmettre ces informations à l’opinion publique. Quant au professionnalisme et à la déontologie, l’un n’allant pas sans l’autre, ils consistent, souligne le conférencier, à ne pas faire de la désinformation, à ne pas dévier l’information et à ne pas falsifier la réalité selon les intérêts du journaliste ou d’un groupe donné.

B. Mouhoub

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