Un groupe de citoyens de Bouhvache, un hameau enclavé relevant de la commune de Fenaia, sollicitent une prompte intervention des services concernés, afin de prendre rapidement en charge le traitement d’un glissement de terrain menaçant d’emporter plusieurs habitations. «Ce glissement, qui n’est pas le premier du genre, est survenu depuis trois ans. Depuis, nous vivons la peur au ventre. Par temps de pluie, nous ne fermons pas l’œil de la nuit, de peur que nos maisons soient précipitées dans le vallon», alerte un père de famille de Bouhvache, rencontré à hauteur du chef-lieu communal. Un autre résident de ce hameau martèle : «Le danger est bien réel. Des familles vivent sous une menace permanente, suspendue, telle l’épée de Damoclès, au dessus de leurs têtes. Va-t-on se complaire dans l’indifférence et attendre que l’irréparable se produise pour daigner réagir ?» Nos interlocuteurs soutiennent avoir, à plusieurs reprises, saisi les autorités, en vain. «Les responsables de l’APC nous ont signifié leur impuissance à régler ce problème, tandis que les services de la direction de l’urbanisme nous ont promis d’intervenir. Néanmoins, jusqu’au jour d’aujourd’hui, nous n’avons rien vu de concret», se désole-t-on. D’aucuns parmi les villageois tiennent à sonner le tocsin, en avertissant que leur vie ne tient plus qu’à un fil et que leur destin peut basculer à tout bout de champ. «C’est malheureux de le dire, et au risque de nous répéter, il suffit d’une pluie copieuse et c’est l’hécatombe assurée», dira, sur un ton courroucé, un autre citoyen de Bouhvache. Un responsable de l’APC de Fenaia, avec qui nous avons pris attache, affirme comprendre l’inquiétude qui taraude les villageois. Se voulant rassurant, il informe que «le traitement de ce glissement de terrain qui remonte à 2013, est pris en charge sur les programmes sectoriel». Le volet technique de ce projet, annonce-t-il, est confié à un bureau d’étude.
N. Maouche