Parmi les préoccupations des élus en chaque saison humide, incontestablement le sempiternel problème de drainage des eaux pluviales occupe une bonne place.
En effet, en pareille période, qui amène son lot d’orages et de précipitations, l’on craint sérieusement des situations qui risquent d’engendrer d’importants dégâts à la fois pour le bitume et pour les habitations sises en contrebas des chaussées. Ainsi, le relief trop accidenté des chemins et sentiers de la majorité des communes de la wilaya de Tizi-Ouzou complique un peu plus la situation en hiver. Par ailleurs, l’incivilité de certains riverains, qui obstruent délibérément les regards pour dévier le cours d’eau vers les chemins, fait que la plupart de ces derniers ont été endommagés par les fortes précipitations automnales et hivernales. Les services communaux, qui tentent tant bien que mal d’y remédier, se voient parfois carrément chassés par ces mêmes citoyens qui refusent que les eaux traversent leurs champs. Et les plans communaux de développement (PCD) ne suffisent, très souvent, pas pour colmater les brèches et réaliser des réseaux de drainage souterrains dans le but d’en finir avec ces mêmes eaux qui menacent les habitations, notamment celles construites en terre battue (toub). L’insuffisance des moyens matériels et humains est également décriée par les autorités locales. Les exemples ne manquent pas et l’on peut citer plusieurs communes qui souffrent de ce récurrent problème à l’image de Maâtkas, Tirmitine, Beni-Doula, Tizi-N Tleta, et beaucoup d’autres communes kabyles. Sans l’intervention des pouvoirs publics pour dégager des solutions durables à cette préoccupation stressante à la fois pour les villageois et les automobilistes, ce mal risque encore de perdurer. Il est, par conséquent, impératif de mettre en place des mécanismes techniques, voire même juridiques, pour solutionner une fois pour toute cette contrainte, car bien souvent, ce sont les habitations situées en contrebas des chaussées qui sont mises en péril. Il faut rappeler que ces chemins défectueux ont causé de dramatiques accidents de la circulation. Les citoyens ont donc la peur au ventre quand les bulletins météorologiques prévoient de fortes précipitations.
C. A.