Kheloui, ou le vide que tu nous laisses…

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Une voix s’est tue ! Une voix qui réconcilie l’oreille mélomane avec le pur chaâbi s’en est allée rejoindre celles qui ont porté au firmament cet art que l’âme kabyle a fait naître dans les dédales de notre chère Casbah. Ainsi donc, Lounès nous quitte en cette saison des poètes sans avoir pu mettre entre nos mains et dans nos sensations auditives ses ultimes compositions tant attendues et qu’il nous livrera à titre posthume. La voix s’est tue, le vide s’installe. Cet amoureux du travail bien fait, tant sur le plan musical que paroles, aura traversé son époque en semant sagesse, pureté et modestie. Son verbe, qu’une voix forte porte gravement, est fait d’injonctions, de conseils et d’interdictions. Sa musique, que son mandole sonore porte, est faite de fidélité, d’harmonie et d’airs à adoucir les mœurs. La maladie a eu raison de l’homme, mais rien ne pourra avoir raison de son œuvre. La marée humaine venue l’accompagner à sa dernière demeure est là pour le prouver, le promettre. Repose en paix artiste, ton œuvre repose en nous et nous apaise et nous apaisera étenellement.

Ali Boudjelil

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