Le ramassage d’ordures fait défaut

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La commune de Feraoun, relevant de la Daira d’Amizour, croule sous les immondices depuis le 17 du mois écoulé, date durant laquelle les services de l’APC avaient annoncé leur incapacité d’assurer le ramassage d’ordures ménagères dans au moins sept villages de la municipalité. Il s’agit des villages relevant du Aarch d’AIT Khateb et des localités d’Ait Ounir Iguer Ali, Iguer guindouz, Ibahlal&hellip,; et ce, suite à la fermeture, par des riverains, de la décharge communale située au niveau de l’Oued Amassine. Une autre décharge, située à la limite d’Iwendajen, dans la commune de Barbacha, est aussi fermée par des citoyens de cette localité suite à la pollution qu’elle génère. En tout, dira un membre de l’APC : «les 3 dépotoirs d’ordures dont dispose cette commune, on été fermés par des citoyens qui disent ne plus supporter les émanations de gaz et d’odeurs qui arrivent jusqu’à leurs domiciles». Fort heureusement, des citoyens de certains villages, tout comme du chef lieu, et suite à l’appel du P/APC de la municipalité, se sont mobilisés à s y prendre en charge, soit en recourant aux traditionnelles pratiques «d’incinérer ses propres ordures», soit en effectuant des ramassages collectifs d’ordures, après la création d’un dépotoir provisoire. «Nous avons discuté longuement avec des associations locales, en leur expliquant que nos services sont dans une incapacité totale à trouver une solution à ce problème épineux, étant donné, qu’à l’origine, il s’agit de l’opposition de citoyens aux décharges que possède notre commune», souligne Karim Aghouilas, P/APC de cette commune. Pour le Maire de Feraoun, il fallait d’abord qu’il y ait conscience des conséquences qui en découlent de cette situation désastreuse, car «il s’agit, d’abord, d’un problème de santé publique qui guète nos citoyens» puis, de trouver une solution définitive en dégageant un terrain qui servirait de site pour une nouvelle décharge communale. Cependant, cette dernière mesure, bien qu’idéale, reste utopique du fait que des citoyens refusent qu’une décharge soit implantée près de leurs villages. L’APC n’ayant pas de terrain à offrir à cet effet, cherche désespérément, avec le mouvement associatif local, un terrain d’entente qui mènerait probablement à concrétiser le projet de la réalisation d’une véritable décharge et pouvoir, enfin, éradiquer les décharges sauvages et continuer à assurer la collecte d’ordures, avant que la situation devienne ingérable pour que ces beaux villages de haute montagne.

Nadir Touati

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