Brèves de Maâtkas

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Des chiens errants écument la ville

Ces derniers temps la petite ville de Souk-el-Khemis, chef lieu de la daïra et de la commune de Maatkas, est infestée par les chiens errants qui se pavanent partout en toute tranquillité. De jour comme de nuit, plusieurs meutes d’animaux, portant pour la plupart d’entre eux des symptômes de maladies, écument tous les coins et recoins de la ville. Pendant la journée, ces derniers sont plus visibles aux alentours des poubelles et bacs à ordure, où ils puisent leur pitance. A la nuit tombée, ils s’éparpillent le long de l’allée principale de la ville. Tous les citoyens qui se lèvent tôt pour vaquer à leurs occupations, ou qui s’attardent dehors la soirée font les frais de ces chiens qui, par ailleurs, en fouillant dans les points de ramassage des ordures, répandent tous les déchets sur la chaussée et devant les habitations. «Chaque soir, une vingtaine de ces créatures rodent autour de chez moi, avec leurs interminables aboiements, et ni moi, ni mes enfants arrivons à trouver le sommeil. J’ai beau essayé de les chasser à coups de pierres, ils reviennent toujours», nous dit un habitant de ce chef lieu. Habituellement et régulièrement, les autorités mènent des campagnes d’abattage, mais cela fait maintenant longtemps que ces campagnes n’ont pas été rééditées. Avec la quiétude nocturne troublée des riverains, les agressions encourues, et tous les autres désagréments qui peuvent en découler, comme le risque de la rage, il serait peut-être temps de relancer les campagnes d’abattage.

La stèle dédiée à Matoub à l’abandon

Entamés en 1999, les travaux de réalisation d’une stèle dédiée à la mémoire du chantre de la chanson kabyle et de la revendication identitaire berbère, Matoub Lounès, assassiné le 25 juin 1998 à Tala bounane, sont restés au stade des premiers balbutiements. Quelques mois juste après sa mort, des citoyens au niveau de la commune, et en concertation et collaboration avec la famille du défunt, s’étaient constitués en association pour perpétuer le combat, préserver l’œuvre et la mémoire du défunt tout en s’imposant comme premier pas la réalisation de cette stèle. Mais, si la volonté et les efforts, comme la collecte des fonds, les volontaires pour les travaux et l’étude technique, ont été de mise au commencement, ils se sont estompés au fil des temps. Aujourd’hui, ce qui devait être un joyau architectural en hommage et à la perpétuation de la mémoire du rebelle, est à l’abandon et livré aux animaux et autres noceurs de nuit. Pourtant, le lieu choisi pour son implantation, en plus de la symbolique de l’œuvre, ne fera qu’embellir et offrir un meilleur visage à la ville, si celle-ci venait à être relancée et achevée. Il serait fort intéressant, à plus d’un titre, qu’une association culturelle parmi les nombreuses de la région ou une quelconque autorité reprenne le projet à son compte pour sa finalisation.
Rabah A.

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