S. Ait Hamouda
Il n’est nul intérêt de se lamenter devant les pleureuses quand la dissimulation du bien se dissipe devant la continuité du mal. Il y a souventes fois à parsemer la terre de ces demandes, parfois légères mais lourdes de conséquences, insistantes, de fourvoyer l’apesanteur d’un surcroît de maussades nuées. Arrive le sirocco, suivi de la tramontane à l’orée des choses farfelues quand le calme survient, malgré tout, au-delà des atermoiements. Partout où le politique se mobilise, à la en-veux-tu-en-voilà. Et dans tout ça, nous filons du mauvais coton et on arrive à la pénurie de lait, à la rareté de la quintessence de ce qui fait l’aliment nodal de tout être humain et de l’Algérien en particulier. Cet aliment qui fait que nous ne saurions nous en dispenser sans encourir le risque de malnutrition. Mais à cet égard, les Kabyles, en manque de lait, que buvaient-ils ? Ils prenaient des herbes disparates qu’ils infusaient, qu’ils mettaient en bouillie, accompagnés de beignets et de figues sèches baignées dans l’huile d’olives. Mais aujourd’hui, le lait étant un produit dont ils ne peuvent se passer, les affairistes ont en découvert le moyen de les en priver. On nous dit que ce sont les promoteurs de poudre de lait qui ont épuisé leur quota avant les délais impartis. Là nous ne comprenons plus rien à ces indescriptibles et incompréhensibles items. Que nous prenions ces questions, aussi incompréhensibles qu’elles soient, pour des interrogations difficiles et aussi compliquées qu’elles paraissent, il est une particule qui nous échappe. Le lait, nous le savons, est une denrée essentielle à la vie, des petits comme des grands. Donc pourquoi cette rareté, cette pénurie, cette absence des étals des commerçants de ce produit vital ? Il arrive parfois des questions aussi saugrenues que celles que nous nous posons avant de dormir ou au sortir du lit et auxquelles nous ne saurions jamais répondre. Qu’est ce qui fait que le lait manque ? Mais ces questions nous laissent pendantes aux promoteurs de laiteries. Ils sauront trouver les réponses qui puissent nous calmer et calmer l’attente de notre engeance, en prévision de temps meilleurs.
S. A. H