La grève de l’intersyndicale partiellement suivie

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Ainsi comme à chaque débrayage, la guerre des chiffres s’annonce entre la direction de l’éducation et les différents syndicats. Si l’appel d’hier émanant de quatre syndicats le CNAPEST, l’UNPEF, le SATEF et le SETE de Béjaïa, a eu un écho favorable à travers tous les lycées, un suivi partiel a été constaté dans les établissements moyens et primaires.M.Kessil coordinateur du bureau de wilaya du SATEF avance un taux de suivi de 80%. “Suite à l’écho très favorable de la grève du 15 et 16 janvier, nous avons entrepris cette action pour les mêmes revendications”.De son côté le secrétaire général de l’UNPEF, M. Sarni a affirmé que “le taux a atteint les 81% à travers tout le territoire de la wilaya, et 90% dans quelques localités, telles que Idjeur et Azeffour”.Par ailleurs, nous avons tenté vainement de joindre le directeur de l’éducation, des sources de la direction nous affirment que le taux de suivi du débrayage n’a pas dépassé les 30%. Une virée au chef-lieu de la wilaya nous renseigne toutefois sur l’impact de l’action entreprise par la coordination syndicale. Au lycée “Polyvalent” six vacataires uniquement ont assuré des cours durant la matinée, avant de rejoindre leurs collègues qui ont débrayé. “L’après-midi aucun enseignant n’a travaillé”, nous dira l’agent de sécurité de cet établissement.Le même climat est perceptible aux lycées Rabah Stambouli et El Khensa, les élèves ont déserté les bancs de l’école dès les premières heures de la matinée.Contrairement aux enseignants du secondaire, ceux des paliers n’ont pas tous séché leurs cours. La moitié du corps enseignant, des CEM Le colonel Lotfi, et Mouloud-Feraoun ont assuré des cours même, durant l’après-midi, a-t-on constaté. Si certains d’entre eux pensent que ces grèves cycliques commencent de plus en plus à affecter la scolarité des potaches, d’autres estiment qu’il faut acculer la tutelle pour qu’elle prenne sérieusement en charge les préoccupations des enseignants. Un enseignant exerçant au CEM “Colonel Lotfi” dira que c’est la décision qui a fléchi la majorité des enseignants afin de rallier le mot d’ordre de grève. Un autre ajoutera que “la tutelle fait tout ce qui est en son pouvoir pour ôter le droit de recourir à la grève, pourtant reconnu par la constitution”.L’augmentation des salaires, un statut particulier pour les travailleurs de l’éducation, révision de la retraite à 100% la défense des libertés syndicales et le droit de grève forment pour ainsi dire les principaux points, que les quatre syndicats ont convenu de soulever à la tutelle. L’intersyndicale semble déterminée à aller jusqu’au bout de sa logique, quitte à subir les foudres de la tutelle. L’expérience précédente du 15 et 16 janvier a été une parfaite illustration.

M.Aït Frawsen

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