S. Ait Hamouda
Les travaux de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP-22), rassemblant 36 chefs d’Etat dont 24 africains, se sont ouverts, mardi dernier dans l’après-midi, à Marrakech, en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, en tant que représentant du président de la République, et du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. La cérémonie d’ouverture de la conférence a été co-présidée par le Roi du Maroc, Mohamed VI, et Ban Ki-Moon, SG de l’ONU. La feuille de route de ces assises consiste à mettre en œuvre l’Accord de Paris sur le climat (CO21), où il est question de limiter à moins de 2° Celsius la hausse moyenne du thermomètre par rapport au niveau d’avant la Révolution industrielle. Une centaine d’Etat ont déjà paraphé ce texte, ce qui représente 70% des parties prenantes, dont l’Algérie qui a procédé à sa ratification par décret présidentiel en octobre dernier. L’Algérie, qui avait coprésidé le processus de la négociation internationale ayant conduit à l’adoption de l’Accord historique de Paris, était parmi les premiers pays à le signer lors de la cérémonie de signature de haut niveau, tenue à New York le 22 avril dernier, sous l’égide du secrétaire général des Nations Unies, en sa qualité de dépositaire de l’accord. Ceci étant dit, il reste à faire adopter cet accord par beaucoup de monde et il y a des réticences à cet égard. D’abord les Etats Unis, la Chine et l’Inde, le pays le plus pollué de la planète, qui hésitent, en affirmant leur disponibilité à limiter leurs émanations de CO2 là et en les poursuivant chez eux. La question liée à l’environnement demeure pendante partout de par le monde. Il serait utopique de croire en la volonté des pays nantis de réduire leur nocivité sur la terre, tant que leurs économies en dépendent. Entre la COP-21 de Paris et la COP-22 de Marrakech, il n’y a qu’une différence et elle se situe au niveau de la participation conséquente africaine. Sinon, circulez, y a rien à voir !
Sadek A.H.
