Le mouvement pas du tout suivi

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Si dans de nombreuses communes du sud de la wilaya les communaux ont répondu diversement à l'appel de la grève lancé par le Snapap, à Aïn Zaouïa, en revanche, ce mouvement a été complètement ignoré.

Ainsi avant-hier, et lors de notre virée sur les lieux, il nous a été donné de constater qu’aucun service n’était à l’arrêt. Cependant, ce qui a attiré notre attention c’est ce grand rush au niveau du bureau d’état civil. Des citoyens sont venus pratiquement de toute la vallée sud pour se faire délivrer des pièces administratives. Fort heureusement, il faut reconnaître que les agents de bureaux étaient mobilisés pour « servir » les demandeurs des documents administratifs souhaités. «Je viens d’acheter un véhicule. Le vendeur s’est déplacé de Béjaïa, mais quand nous sommes arrivés à Draâ El-Mizan, on nous a signifié que c’est la grève jusqu’au 25 novembre. Alors, il a fallu que nous venions jusqu’ici. Heureusement, nous avions pu nous acquitter de cette procédure en un temps court. Maintenant, je ne sais pas si l’APC d’où est originaire le vendeur est en grève. Sinon, il me faudra encore attendre le dimanche prochain pour retirer la carte de contrôle du véhicule», nous explique un citoyen résidant à Draâ El-Mizan. De leur côté, certains employés nous ont appris que, depuis la matinée, ils n’avaient pas «levé la tête» parce qu’ils avaient reçu une forte demande. « Si pour certains documents, tels les actes de naissance, il n’y a aucun problème, ce n’est pas le cas pour ceux qui sont rédigés à la main », nous répond une jeune fille qui s’occupait, en principe, des documents concernant les natifs de la commune. Cette grève de six jours hante les esprits de tous ceux qui ont besoin de documents en urgence. Par ailleurs, il faudra signaler que d’autres secteurs sont entrés en grève cyclique dès hier, et ce, à l’appel de l’intersyndicale qui regroupe de nombreux syndicats autonomes. Certes, le droit à la grève est reconnu par la constitution, il n’en demeure pas moins qu’il est aussi exigé des personnels d’observer un service minimum, notamment dans le secteur de la santé.

Amar Ouramdane

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