Le tronçon de route menant vers la zone industrielle d’Iheddaden est dans un état de dégradation avancé. Des trous béants guettent les usagers de cet axe routier d’à peine 300 mètres. La volonté des pouvoirs publics à faire de cette zone un modèle en matière d’investissements semble demeurer un vœu pieux vu les carences constatées sur les lieux. Les promoteurs présents dans cette zone ne cachent pas leur désarroi d’avoir ainsi investi des milliards pour se retrouver pris dans les mailles du filet. Idem, les résidents de l’immeuble se trouvant à l’extrémité de cette voie sans issue dénoncent eux aussi l’état catastrophique de cette route, devenue impraticable. Les industriels activant au niveau de cette zone industrielle ainsi que leurs clients trouvent toutes les peines du monde à franchir les centaines de mètres qui les séparent de leur point d’ancrage. «C’est un véritable champ de patates ! Ce pôle d’activité n’a que le nom car toutes les commodités sont inexistantes», nous avoue sans ambages un responsable d’un entrepôt de marchandises. «Ce chemin devient dangereux… pour la suspension de votre voiture. Les trous dans la chaussée se sont amplifiés. Été comme hiver, nous endurons le calvaire. Quand les clients, la plupart du temps des étrangers, viennent nous rendre visite, ils nous font toujours des réflexions négatives sur l’état de dégradation du lieu», s’agace notre interlocuteur. A quelques pas de son entreprise, les trottoirs sont effectivement en mauvais état, mais il n’y a pas que ça. La nuit tombée, il n’y a pas de lumière et aucune sécurité n’est mise en place. En effet, ce «sentier» qui mène à cette zone industrielle se trouve dans un état lamentable et impraticable, et les employés des différentes entreprises trouvent d’énormes difficultés à rejoindre leur lieu de travail. L’absence d’éclairage public est aussi un facteur négatif qui s’ajoute au chapelet de carences caractérisant ce pôle. Cette situation ne semble guère inquiéter les responsables concernés, bien que cette zone assure une bonne rentabilité pour le Trésor public, notamment celui de la commune.
Bachir Djaider