Le coup de balai de la daïra

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La ville de Seddouk va-t-elle retrouver son lustre d’antan après l’opération d’éradication des décharges sauvages se trouvant à l’intérieur ou à la périphérie de la ville ? Cette opération d’éradication de décharges sauvages a été initiée par le chef de daïra, fraichement installé, et a débuté samedi passé. La décharge la plus importante est celle se trouvant à l’abord du tronçon de la RN 74 traversant la ville de Seddouk et à coté des quatre chemins menant vers le siège de la daïra. Après le nettoiement des immondices et l’arasement, l’APC a récupéré une grande assiette foncière qui pourrait servir à l’implantation d’une infrastructure de grande d’utilité publique. Bouchenak Seddik, qui vient de rejoindre l’exécutif et chapeautant l’opération, était présent sur le lieu à coté du chef de daïra. Il a pensé à la création d’un jardin public, ce qu’il nous expliquera davantage :«sur initiative du chef de daïra, et comme je suis chargé de la gestion de la voierie communale, on a peaufiné un programme d’éradication des décharges sauvages créées à l’intérieur de la ville, et dans tous les endroits où s’accumulent ces détritus de tous genres qui ternissent l’image de marque de notre ville, connue autrefois pour sa propreté et les senteurs odorantes que dégageaient les arbres d’ornement que sont les citronniers sauvages, mais qui, hélas, sont en voie de disparition. Nous avons, donc, commencé par cette décharge des quatre chemins qui est la plus importante. Après le nettoiement des déchets et l’arasement de la surface, apparait une surface foncière communale importante qui va intéresser l’APC pour la réalisation d’un projet. J’ai pensé à la création d’un jardin public avec la plantation d’arbres d’ornement et des fleurs. J’ai pensé aussi aux habitants des cités populaires qui entourent cet endroit pour qui un jardin leur servira de lieu de détente», a déclaré notre interlocuteur qui a fait savoir, par ailleurs, que ce sont les habitants de la «cité d’en face» qui déposent leurs ordures à cet endroit. «Je leur ai donné des poubelles supplémentaires où ils déposeront dorénavant leurs ordures ménagères qu’enlèveront régulièrement nos camions à bennes tasseuses», a-t-il dit. La route allant de la daïra vers le siège de la protection civile n’est pas fréquentée par les automobilistes à cause de son piteux état, frisant même l’impraticabilité. Sur cette route déserte, a été créée une décharge sauvage sur l’un des accotements. Samedi dernier, une équipe d’ouvriers a été envoyée pour son nettoiement. Un peu plus loin, et sur la route menant vers le village Adha, est constitué sur le coté un dépotoir d’ordures, composées des gravats provenant des démolitions de maisons, des déblaiements enlevées lors des terrassements et des déchets ménagers. Ce dépotoir a été éliminé avec un engin qui a tout arasé.

«Cette opération ne s’arrêtera pas là»

Pour mener cette opération, des moyens colossaux de la municipalité ont été mobilisés par l’APC. Pour Bouchemaâ Seddik, cette opération ne s’arrêtera pas à une journée, mais continuera jusqu’à l’éradication de tous les dépotoirs se trouvant à l’intérieur de la ville ou à sa périphérie. De son coté, la société des travaux publics de la daïra de Seddouk a mobilisé ses ouvriers, qui travaillent inlassablement et sans relâche, pour l’entretien des accotements des deux routes à grande circulation qui traversent le territoire de la commune de Seddouk, soit la RN 74 et le CW 141. Ces routes sont constamment polluées par les automobilistes qui jettent sur les accotements et fossés des déchets ménagers, des emballages de bière, de vin, etc. Historiquement parlant, la ville de Seddouk a été créée par les colons français en 1882, c’est-à-dire quelques années après la défaite des insurgés de l’insurrection d’avril 1871. Elle a été maintenue propre, même après l’indépendance. Pour preuve, le maire des années 70 a même interdit l’accès en ville aux mulets. En effet, à cette époque, durant le jour du marché hebdomadaire de la ville de Seddouk, les villageois se rendaient avec leurs mulets, qui pour vendre des produits, qui pour faire les emplettes. Un privé a trouvé une ingénieuse idée de créer, en dehors de la ville, un parking pour mulets. Le propriétaire s’occupait du gardiennage et offrait un litre d’orge à chaque animal contre payement. Depuis l’indépendance, la ville ne cesse de s’agrandir avec la création de nouvelles cités aux périphéries qui l’entourent. Sa population a considérablement augmenté. Pour toutes ces raisons, la gestion de la ville de Seddouk se complique de plus en plus pour les élus.

L Beddar

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