Prévu hier devant le siège de l’assemblée populaire nationale (APN), le rassemblement national auquel a appelé l’intersyndicale de la fonction publique a été réprimé par les éléments de la police.
Des centaines de protestataires ont répondu hier à l’appel des 12 syndicats de la fonction publique. Venus de 48 wilayas du pays, les protestataires n’ont pas manqué de crier leur colère, en contestant la décision du gouvernement relative à la suppression de la retraite anticipée et la retraite sans condition d’âge. L’intersyndicale de la fonction publique avait l’intention de tenir un rassemblement pacifique devant le siège de l’APN, pour inciter le gouvernement à revoir sa position concernant la réforme du système de la retraite. Sauf que les éléments des brigades anti-émeute et les policiers, en tenue et en civil, étaient aussi au rendez-vous pour éparpiller la foule et barrer tous les chemins menant vers le siège de l’APN. En effet, des dispositifs policiers impressionnants ont été dépêchés depuis les premières heures du matin au niveau de la Place du 1er Mai, de la Grande Poste, de la gare routière de Caroubier et des principaux accès de la capitale pour empêcher l’arrivée des protestataires. Cantonnés au niveau du jardin Khemisti, en face de placette de la Grande Poste, les protestataires ont été rejoints par des députés de l’opposition. Les forces de l’ordre ont sommé les protestataires de se disperser et de quitter les lieux. Les travailleurs des différents secteurs de la fonction publique, qui ont fait la sourde oreille à la demande des éléments de la police, ont scandé des slogans hostiles aux pouvoirs publics. Les forces de l’ordre sont alors intervenues et ont malmené certains protestataires. «Ils ont interpellé plus d’une quarantaine de protestataires», a affirmé le chargé de communication de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef). «Les policiers ont usé de force. Ils ont malmené les protestataires, alors qu’ils observaient un rassemblement pacifique. C’est intolérable !», a fulminé la même source. Et d’ajouter : «notre mouvement de grève se poursuivra aujourd’hui et demain». L’intersyndicale de la fonction publique se réunira juste après ce mouvement de grève de trois jours pour décider des suites à donner à sa protestation.
L O Challal