La récolte des olives en nette régression

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Les agriculteurs et les propriétaires d’oliveraies à Ath Waghlis restent dubitatifs quant au rendement de la récolte des olives 2016/ 2017. Dans les champs, la récolte chétive apparaît à l’œil nu et beaucoup d’oliviers n’ont même pas porté de fruits cette année. Les huileries n’ont pas encore atteint leur rythme de croisière, mais tout porte à croire que la saison de vache maigre est à craindre, au vu des premiers tours des meules. De l’avis de plusieurs paysans des localités de Chemini, Tibane, Tinebdar, El-Flaye, Souk-Oufella&hellip,; des régions connues pour l’abondance oléicole, la production demeure toujours faible par rapport aux années précédentes. Du côté des oléiculteurs, cette saison est synonyme de vache maigre. La récolte est loin d’être prometteuse, eu égard à la baisse drastique des quantités récoltées de ce fruit noir. Des quantités insignifiantes comparativement aux saisons passées. En raison d’une météo moins capricieuse, la cueillette des olives ne s’est pas fait attendre, à contrario elle a été bouclée en une poignée de journées. Selon certains paysans approchés, cette année est l’exact contraire de la précédente. Les causes de cette mauvaise production sont, par ailleurs, diversement expliquées. Les raisons avancées par les spécialistes de l’agriculture convergent avec celles évoquées par les exploitants eux-mêmes. Plusieurs facteurs ont contribué à cette régression : un été qui joue les prolongations, des feux de forêts à répétition, absence d’entretien des oliveraies, le caractère extensif de cette culture, la persistance des pratiques caduques, faible recours aux nouvelles techniques… Le phénomène de l’alternance, accentué par les variations climatiques, n’est pas aussi sans impact sur les rendements de la filière. Un impact qui se fait ressentir en cette fin de campagne de trituration. Ce chapelet d’inconvénients a amplement hypothéqué le rendement. «La récolte a régressé comme une peau de chagrin. La saison oléicole est avare. Mais, à vrai dire, nous récoltons que ce que nous avons semé», dixit un oléiculteur, originaire de Tibane. Du côté des huileries, ce n’est également pas la ruée vers les presses. «Les oléifacteurs font grise mine. Les meules n’ont rien à se mettre sous la dent», ironise un gérant d’une huilerie moderne à Takrietz.

Bachir Djaider

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