La Dépêche de Kabylie : Parlez-nous un peu de votre association et club…
Hani Lamine : Notre association a été créée en 1999. Nos débuts furent très difficiles. Les fondateurs du club n’ont pas trouvé assez de soutien pour réaliser les objectifs fixés par le bureau dirigeant. Tout est resté à la traîne jusqu’à la venue d’un nouveau bureau en 2012. C’est cette année-là j’ai été élu président. Je suis moi-même malentendant. Une année après notre installation, les efforts consentis nous ont valu une invitation pour participer à un tournoi international de FUTSAL, organisé en janvier 2013, à Tunis. Nous y avons décroché la 2ème place.
Combien d’adhérents compte votre association et quelles sont vos activités ?
Elle compte environ 55 athlètes, dont 15 filles. Nous avons plusieurs disciplines, à savoir le Futsal, les jeux d’échecs, la pétanque, le tennis de table, la natation et l’athlétisme.
Etes-vous aidés par l’Etat ou par des particuliers ?
C’est surtout l’APC qui nous vient en aide. L’APW et la DJS nous aident également, mais leurs contributions sont loin d’être suffisantes. Quant aux particuliers, nous n’avons pu avoir aucun sponsor.
Vous avez été sacrés champions… Vous devez en être fiers ?
Nous sommes très contents d’avoir décroché ces deux trophées du championnat national. Malgré le peu de moyens dont nous disposons, nous avons pu relever le défi. Notre réussite a permis à nos athlètes d’accéder à l’équipe nationale de Futsal (5 filles et 6 garçons). Mais ce qui nous déçoit, c’est qu’après tout ce que nous avons réalisé, les autorités et les médias nous ignorent toujours. L’on se demande pourquoi. Néanmoins, nous remercions le DJS de nous avoir rendu visite et félicités. Par ailleurs, nous avons reçu des invitations de l’Allemagne et la Belgique pour participer à des tournois internationaux de Futsal et représenter notre pays. Malheureusement, et à défaut de moyens financiers et de sponsors, nous avons dû renoncer à participer. L’Athlétic Club des sourds de Béjaïa dépend exclusivement des subventions de l’Etat. Nous devons donc décliner beaucoup d’invitations internationales faute de moyens pour assurer le déplacement. Les voyages coûtent trop cher pour notre petit club.
Entretien réaliser par Boualem Slimani