Le site de l'ancien tribunal toujours inexploité

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Depuis plus d’une quinzaine d’années, l’ancien tribunal sis sur la route de Boghni, au centre-ville, se dégrade de jour en jour. Bien qu’il eût été réformé après le séisme de Boumerdès en mai 2003, rien n’est entrepris ni pour sa démolition ni pour son affectation à un autre projet. Certes, nous avons appris depuis déjà plus de deux ans que ce site accueillerait un centre culturel à l’image de celui d’Azazga rattaché à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tiz-Ouzou, mais, les citoyens ne voient rien venir. Aujourd’hui, cette construction en délabrement avancé offre un décor hideux aux passants. D’ailleurs, sa façade principale qui accueillait les affiches électorales datant des années déjà est devenue une fresque murale aux divers graffitis. « C’est le site le plus important dans ce centre-ville. On ne sait pas pourquoi il n’a pas été consacré pour un autre projet. Qu’attendent les responsables locaux pour le faire? », s’interroge un passant. Mais, depuis la délocalisation de l’arrêt des bus à destination de Tizi-Ouzou, il est devenu un urinoir public. Son sous-sol dégage des odeurs nauséabondes à tel point qu’il faudra se boucher le nez. Même les riverains considèrent que cela relève d’un pur laxisme. « Il n’est pas démoli pour des raisons que nous ignorons. Mais, au moins, qu’ils (les responsables) ferment les portes du sous- sol en construisant des murs en attendant sa future démolition. Vraiment, nous ne pouvons même pas ouvrir nos fenêtres », nous dit un habitant de l’immeuble d’à côté. D’aucuns pensent que cette construction remonte à l’ère coloniale. « Avant, je croyais que c’était une maison coloniale. C’est juste après que j’ai appris que cette bâtisse a été réalisée au début des années 80 », nous répond un jeune assis sur le perron devant l’entrée principale sirotant une tasse de café. Effectivement, toutes ses façades sont lézardées et ses murs fissurés laissant apparaître les poteaux. C’est un danger parce qu’elle s’écroulerait en cas d’une petite secousse. L’autre bâtisse (propriété privée) qui est dans le même état est celle en face de la mosquée Ali Mellah du centre-ville. « C’est un danger public », avertit un passant.

Amar Ouramdane

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