Trois ans après…

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Après trois saisons d’hibernation, l’Olympique Sour El Ghozlane de handball reprend du service, grâce à la volonté des handballeurs et amateurs de la petite balle de la région. Aujourd’hui, l’OSG évolue en division régionale 1, groupe centre, alors que les autres catégories (de l’école aux juniors) évoluent en championnat de wilaya de Bouira. Pour le néo président de l’OSG, Saïd Messaouer, élu à la tête du club pour un nouveau mandat olympique, cette décision «a été motivée par le retour au bercail de plusieurs joueurs de Sour El Ghozlane, qui évoluaient au sein du Mouloudia Handball de Bouira, le MHB, en division Nationale 1».

Grande motivation, peu de moyens

La volonté et la détermination des joueurs qui ont décidé de faire profiter leur club formateur de leur expérience, pour éventuellement le conduire au palier supérieur, suffisent-elles devant le manque criant des moyens financiers? «Le club compte un cumul de dettes qui dépassait les 110 millions de centimes. Après avoir remboursé une bonne partie, il nous reste tout de même une grande somme à payer», dira le président du club. Et d’ajouter : «cette dette pénalise le club sur tous les plans et l’empêche d’avancer». L’APC, dira encore Messaouer, «refuse de mettre à notre disposition le bus de la commune pour les déplacements de l’équipe, notamment en dehors de la wilaya, alors que la subvention accordée par l’APC de Sour El Ghozlane est insignifiante. Les fameux 3% de l’APC bénéficient plus aux clubs de Football. Ajouté à cela, l’aide octroyée par l’APW de Bouira aux clubs et associations sportifs de la wilaya, ne nous parvient plus depuis déjà deux années de suite». «Heureusement que l’ERCC (Cimenterie de Sour El Ghozlane) aide symboliquement le club. Un sponsoring qui nous permet de survivre». poursuit notre interlocuteur.

Des joueurs cotisent pour payer les frais d’engagement du club

Au moment où des joueurs, notamment des footballeurs, lèvent le pied et refusent de jouer exigeant de leurs clubs employeur des sommes d’argent faramineuses, et ce même en championnat amateur, c’est exactement le contraire qui se produit à l’Olympique Sour Ghozlane de handball. En effet, ce sont les joueurs «qui ont mis la main dans la poche, en cotisant entre 5000 et 10 000 DA, pour permettre à leur club de payer les frais d’engagement», dira, tout ému, le président de l’OSG, qui poursuit : «au vu de la situation financière du club, ce sont les joueurs qui ont fait cette proposition. On ne pouvait qu’accepter. Nous avons, en parallèle, déposé une requête auprès des autorités concernées, notamment l’APC de Sour El Ghozlane, pour revoir à la hausse la subvention octroyée au club, ainsi qu’à l’APW de Bouira, sachant que c’est cette dernière (APW Ndlr) qui est censée prendre en charge les frais d’engagement des clubs», dira-t-il.

La coupe d’Algérie fut un bon test pour les joueurs

L’Olympique Sour El Ghozlane avait réussi à passer le cap des 1e et 2e tours de la coupe d’Algérie, avant de se faire éliminer lors du troisième tour devant l’équipe de Blida (Bouinane). «Ce fut un bon test pour nous. Une occasion pour l’entraîneur Djabi Hamid de voir les prédispositions des joueurs». D’après Messaouer, ce dernier a été choisi par les joueurs. «C’est un enfant du club qui dispose d’une bonne expérience. Il avait même conduit les juniors de l’OSG à remporter la coupe et le championnat de wilaya de Bouira. C’est un choix judicieux, d’autant plus qu’il connaît assez bien le club», ajouta Messaouer.

Une victoire au commencement du championnat

Eliminée en coupe d’Algérie, l’OSG a remporté, le 2 du mois en cours, son premier match en championnat devant l’US Oued Amizour sur le score de (31 – 25). La rencontre s’est déroulée au niveau de la salle OMS de la ville de Sour El Ghozlane, devant une assistance nombreuse.

La salle OMS dans un piteux état

La salle OMS de la ville de Sour El Ghozlane, où s’entraînent les deux équipes de handball, à savoir l’OSG et le GSSG, se trouve dans un piteux état : vitres cassées, douches détériorées,… «Nous avons signalé cela à qui de droit, mais, malheureusement, cela fait cinq années qu’on attend. Après une longue attente, nous étions dans l’obligation de prendre en charge les travaux de réparation des douches en utilisant le peu de moyens dont dispose le club», dira Messaouer. Pour conclure, ce dernier lance un appel solennel aux autorités locales, de wilaya, ainsi qu’à la DJS afin d’aider cette jeune équipe à avancer et réaliser ses objectifs.

A M’hena

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