Plus de 500 constructions illicites recensées par l’APC

Partager

Pas moins de 500 constructions illicites ont déjà été recensées par l’APC de Toudja sur son territoire, alors que cette opération menée par la commission chargée de ce travail de recensement, ordonnée par le wali de Béjaïa à toutes les municipalités, n’est pas encore terminée. Ce chiffre alarmant renseigne, d’une part, sur l’ampleur du phénomène de lapidation du foncier étatique, et d’autre part, sur le laisser-aller des autorités locales, qui, néanmoins, ont décidé enfin de se réveiller pour sévir. La grande partie des bâtisses illicites signalées dans la commune de Toudja a été érigée sur des terrains squattés par des individus, au niveau du littoral. Quelques unes de ces constructions illégales ont été recensées à l’intérieur même de la zone d’extension touristique d’Oued Eddes. Selon l’édile communal de Toudja, «quelques unes des constructions illicites recensées, notamment au niveau du littoral, datent depuis une vingtaine d’années». Le foncier dilapidé et squatté par des individus sur le territoire de la municipalité de Toudja relève du domaine communal, du patrimoine forestier et maritime, a-t-on affirmé. En effet, des cabanons ont été érigés par des individus en bordure de mer en toute impunité, notamment au niveau des plages Oued Eddes et Tighremt. Décidé à lancer la guerre aux squatteurs et à récupérer toutes les assiettes foncières squattées pour booster l’investissement dans la wilaya, le wali de Bejaia a instruit les chefs daïras et les APC pour procéder au recensement de toutes les constructions illicites. «J’ai donné des instructions fermes à tous les chefs de daïra et aux APC pour recenser les bâtisses construites illicitement. La loi 04/05 est claire. Toute construction illicite doit être démolie. Nous allons procéder à leur démolition, car il s’agit d’une dilapidation du foncier», a déclaré, dernièrement, le wali de Bejaia. La loi en vigueur prévoit la promulgation d’un arrêté de démolition sur la base de PV établi par la police de l’urbanisme, la gendarmerie ou autres autorités compétentes. Une fois qu’un arrêté de démolition a été promulgué, la force publique est saisie pour déloger les squatteurs. Ces derniers sont passibles d’amendes et de peines de prison. Cependant, ce que déplorent les P/APC est la lenteur de l’opération de démolition.

Boualem S.

Partager