Créée en 1971 par décret présidentiel, cette municipalité rurale est dépourvue de toute structure sécuritaire. En effet, après que les citoyens eurent signé une pétition et demandé la réalisation d’une sûreté urbaine ou d’une brigade de gendarmerie, les responsables concernés ont répondu à leur sollicitation. Et c’est ainsi qu’une sûreté semi-urbaine est inscrite, puis réalisée juste en face de l’ex siège APC. « Cela fait maintenant plus de six ans que cette bâtisse est réceptionnée mais elle est toujours fermée. Pourtant, elle est indispensable dans ce chef-lieu où règnent l’insécurité et les vols. À partir de vingt-heures, personne ne peut s’aventurer dehors. Il y a trop de délinquants », fulmine ce résident de l’immeuble de la route principale traversant ce chef-lieu. En effet, plusieurs commerçants nous ont signifié qu’ils ont été victimes, à maintes reprises, de vols sans que personne n’ait réagi. « Il faut que nos autorités fassent quelque chose pour rentabiliser cette structure. Certes, on a parlé à un certain temps qu’il n’y avait pas de célibatorium pour accueillir les hommes en bleu, mais, il faudrait quand même leur affecter au moins une place au niveau du CEM désaffecté en attendant que leur direction leur construise un lieu d’hébergement. Vous voyez que cette structure commence déjà à subir des dégradations », ajoute une autre voix. Même son de cloche chez les autorités. « Effectivement, nous avons à maintes fois demandé la mise en service de cette structure. Nous n’avons pas eu de réponse définitive car il faudrait assurer l’hébergement aux policiers. Cependant, nous n’avons rien à offrir pour le moment », nous confie une source proche de l’APC. Notre interlocuteur nous apprend que lors de la visite d’un ex wali de Tizi-Ouzou en 2011, les élus locaux de l’exécutif communal (2007-2012) lui avaient suggéré de leur installer des chalets en attendant la réalisation future d’un lieu d’hébergement, mais la proposition n’a pas été prise en compte. Si cette structure n’était pas opérationnelle d’ici peu, elle subirait d’autres dégradations plus importantes. À quand alors la mise en service de cette sûreté? s’interroge-t-on.
Amar Ouramdane
