Située en plein chef-lieu de la commune d’Ahnif et datant de la fin des années 1890, la gare d’Ahnif constitue à l’heure actuelle un véritable vestige historique, malheureusement à l’abandon et se dégrade à vue d’œil. Réalisée en R+1 en pierres taillées dans le pur style européen, elle a résisté à toutes sortes d’agressions, tant humaines que climatiques, notamment depuis sa désaffectation il y a de cela plus de vingt ans. L’ossature ne semble, pourtant, pas avoir trop souffert, à l’exception de la toiture, dont quelques tuiles ont été emportées par le vent, ce qui laisse supposer que le plafond de l’étage supérieur subit des infiltrations. Depuis sa fermeture, les trains ne font que passer sirène hurlante, du fait qu’un passage pour piétons a été aménagé sur les lieux. Les citoyens traversent la voie ferrée, au même titre que les enfants qui jouent sur le quai à longueur de journée, en s’exposant à un effroyable danger. L’ancien wali Bouguerra avait bien inscrit une passerelle sur ces lieux, mais, malheureusement, les éléments ramenés pour sa réalisation ont été, selon des élus de l’APC d’Ahnif, utilisés et leurs dimensions ne répondaient pas aux normes d’une telle structure métallique. L’ex wali Maaskri avait ordonné l’arrêt des travaux en 2014 et depuis, des barres métalliques ont été abandonnées sur les lieux et la passerelle, que ne cessent de réclamer à cor et à cris les citoyens des deux quartiers riverains, n’est pas encore réalisée. La gare, comme infrastructure, peut facilement être récupérée et utilisée comme maison de jeunes où être mise à la disposition du mouvement associatif.
Oulaid Soualah