Six kilomètres à pied…

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Pas facile de suivre sa scolarité dans de bonnes conditions lorsqu’on habite une localité rurale déshéritée. En tout cas, les élèves de l’école primaire « Khellal Slimane et frères » sise au village Toghza, 5 km à l’Est du chef-lieu de la commune de Chorfa sont confrontés pour un certain nombre d’entre eux à l’éloignement de leur établissement. Chaque jour ouvrable, ils sont quelques dizaines à arpenter le chemin qui mène vers leur école en parcourant entre 6 à 8 kms en aller-retour pour suivre leur cursus scolaire.

Les élèves habitant la périphérie de ce village comme ceux qui sont logés au hameau Bourar, à proximité de l’oued Sahel et dans la zone éparse endurent cet état de fait en l’absence du ramassage scolaire. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il fasse froid, ces bambins dont l’âge va de 6 à 11 ans parcourent toute la distance qui les sépare de leur école en aller-retour avec leur corps frêle endossant des sacs-à-dos souvent lourds.

Certains d’entre eux longent le chemin et même la voie ferrée qui traverse ce village au péril de leur vie. Les parents se trouvent au travail donc incapables de surveiller et d’accompagner leurs rejetons, ces derniers doivent être vertement tancés pour ne pas commettre de bêtises lors de leurs déplacements de ou vers leur établissement scolaire. Le constat est d’autant plus poignant pour ces apprenants habitant le hameau voisin de Bourar lesquels se voient obligés de transiter par le pont métallique des chemins de fer qui enjambe l’oued Sahel pour pouvoir se rendre à l’école, à trois (03) kms de chez eux.

Ces élèves doivent faire preuve de beaucoup de vigilance pour ne pas être heurtés par les trains transitant notamment par ce pont séculaire. « C’est un problème vraiment préoccupant, d’autant plus qu’il s’agit de mineurs qui doivent parcourir entre 6 à 8 kilomètres en aller-retour pour suivre leurs études. J’ai un enfant qui est scolarisé au niveau de l’école de Toghza que j’accompagne la matinée, mais dans l’après-midi, il doit se débrouiller pour rentrer à la maison, car je me trouve au travail à sa sortie des classes. En tout cas, je lui prodigue des conseils et lui dicte la conduite à tenir », affirme un parent d’élève.

Y. S.

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