30 années après, Tahar Metref retourne sur scène

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Un musicien instinctif, mais qui a côtoyé des théoriciens de la musique, de renommée mondiale, dont il a hérité la sage moralité contemplative et créatrice. L’auteur compositeur de la chanson classique kabylo- universelle, Tahar Metref est un artiste messager d’amour et de paix. L’auditeur reste séduit, malgré lui, devant ses notes musicales et ses beaux textes non seulement grâce à sa maîtrise de l’œuvre mais aussi grâce à la sensibilité qu’il exprime à travers son produit. Il aime bien Idir, Djamel Allem et de nombreux autres artistes algériens, mais ses influences s’orientent vers Jean Ferrat, Mozart et Beethoven. Metref n’a pas beaucoup écrit ou plutôt il n’a pas réalisé d’innombrables albums, mais son travail pèse lourd. Le perfectionniste auteur-compositeur et l’amoureux des instruments acoustiques rattrape, après 33 ans d’absence, l’univers artistique. Né en 1955, le fils d’Ait Yenni commence sa carrière d’auteur-compositeur auprès des grands artistes des années 1970 à l’ex-RTA (Chaîne II). L’époque de Mekssa, Boualem Chaker, Djamel Chir, Djamel Allem et autres. Il réalise en 1977 “Thayemmats”, une chanson,qu’il a composée et écrite pour un essai. Il part en France, la même année et rompt pendant 22 ans avec la scène artistique. Après belle lurette, il reprend goût et passion pour reproduire des œuvres à travers lesquelles il raconte ses états d’âme et témoigne, nous rajoute-t-il, des moments de malheurs et de bonheur vécus par les êtres dans ce monde.Le retour de Metref s’inscrit beaucoup plus dans le cadre d’action humanitaire envers les enfants. »J’ai fait un CD qui s’intitule « Idles » ou culture pour financer une action humanitaire. Ce produit, qui contient deux titres a été réalisé au sein de notre organisme « Association culturelle berbère de Kabylie à Montpellier », a-t-il dit.“Idles” n’a été commercialisé ni en France ni en Algérie mais, nous informe l’artiste, il a été bien accueilli et vendu au sein de l’association par des amis français qui l’ont aidé à accomplir cette tâche humanitaire. En 2004, Metref fait naître son deuxième CD, « L’Algérie au cœur », une œuvre qui a été, toujours produite par son association et financée par le maire de Montpellier, George Fréche. L’enregistrement de « l’Algérie au cœur » a été effectué chez « Kheima », une boîte professionnelle libanaise. 12 titres sont réunis dans cet album, dont « Azar ». « Je réfléchis à la réalisation d’un autre produit qui sera, normalement programmé et sortira sur le marché. En 2008-2009, Ce produit contiendra également 12 titres, dont deux chansons seront interprétées en langues française et kabyle et dix morceaux musicaux. Mon retour est un cri de colère envers l’injustice. “Je transmets tout ce que j’ai sur le cœur à travers les textes et les notes musicales de cet album”, nous a-t-il renseigné. Tahar Metref garde en quittant son pays natal, le souvenir d’une Algérie heureuse. L’artiste continue de la voir toujours ainsi, peut-être est ce un rêve ou une utopie, mais elle se présente de ce fait, chez-lui même s’il se pose beaucoup de questions sur le devenir de la Kabylie et des Kabyles. L’enfant de l’Algérie annonce son retour avec un riche programme où il propose des concerts à travers le pays avec ses sept confrères musiciens. Même si le dernier produit de Metref est sorti en K7 chez Izem production en Algérie, il prévoit de le faire sortir en CD, dans quelques jours.

Fazila Boulahbal

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