Comme première lecture, notre interlocuteur a avancé que « c’est un discours de grande teneur, plein de sens et de messages. Ce dernier est reçu 5/5. Le Président n’a pas fermé les portes ; bien au contraire, il a boosté les espérances des travailleurs qui ont exprimé leurs préoccupations ». Selon sa conception, le discours du Président est vide de toute démagogie et populisme, « il est prometteur car il ne contient aucun signe négatif quant aux revendications des travailleurs. ». Et d’enchaîner dans le même sens : « Notre invité d’honneur a levé toute équivoque et mis fin aux spéculations, il n’a pas dit qu’il n’ y aura pas d’augmentation des salaires, mais il a renvoyé cette question à la tripartite, une chose qui nous réconforte ». Le premier responsable de cette organisation de masse qui a fêté hier son demi siècle d’existence a souligné, avec toute sérénité et confiance, que « le Président a demandé à chacun de nous de prendre en charge une partie des préoccupations des travailleurs, tout en confortant les travaux qui se font dans le cadre de la tripartite ». En se montrant égayé, l’orateur a, sans cacher son soulagement, affirmé que la centrale UGTA œuvrera d’arrache-pied et ira négocier avec ses partenaires dans l’optique « d’arracher le maximum ». L’article 87bis controversé, relatif au SNMG, insiste Sidi Saïd, sera remis sur le tapis lors de la prochaine tripartite qui, d’après ses estimations, se tiendra au mois de mars. « La date sera fixée d’un commun accord par les trois parties concernées », lance-t-il, en ajoutant que l’échéance sera connue « très prochainement ». D’après d’autres syndicalistes, la tripartite n’aura lieu qu’après l’adoption du projet relatif au statut général de la Fonction publique par les deux Chambres parlementaires. Interpellé sur le congrès de l’UGTA, le SG a assuré qu’il est programmé pour l’année en cours. La date exacte sera dégagée par la commission exécutive nationale qui va se réunir, selon Sidi Saïd, fin mars, au plus tard début avril.
Wassila O. H.