l Tout le monde se souvient des années où cette salle de 524 places assurait au moins deux projections quotidiennes de films, en après-midi et en soirée. La salle abritait aussi d’autres activités culturelles : concerts, conférences, commémorations. Gérée depuis 1984 par M. Ziane Youcef dans le cadre d’un contrat de location contracté “avec” l’APC, cette salle a vu ses jours de gloire stoppés par les déprédations graves qu’elle a subi suite au événements consécutifs à la mort du chantre de la chanson, Matoub Lounès. Le gérant dit avoir rénové par ses propres moyens. La reprise, amorcée au prix de sacrifices financiers importants, a été arrêtée une deuxième fois pendant les évènements du Printemps noir. Tout a été détruit ou pillé : les fauteuils, le matériel de projection sophistiqué importé au prix fort par l’intéressé en 1991, la vitrerie… M. Ziane a même failli périr alors qu’il luttait contre l’incendie, délibérément provoqué.Depuis, c’est la paralysie. Le gérant a frappé a toutes les portes pour recevoir de l’aide et remettre en marche cette structure. Un dossier a été constitué comprenant une fiche technique, le constat d’huissier et l’expertise puis adressé à toutes les autorités concernées de près ou de loin. M. Ziane a affirmé que le wali a été sensible à son cas et a donné des instrucions pour que soit réglée cette affaire. L’APC continuait jusqu’à tout récemment à exiger de lui le paiement des arriérés de location alors qu’il a dû, à chaque fois, rénover par ses propres moyens et a affirmé s’être endetté pour le faire.Alors, qui viendra à son secours pour l’aider à redonner vie à ce cinéma ? M. Ziane ne désespère pas. Il continue d’attendre…
A. M.