Impressions

Partager

l M. Boukhetouche Mohand, président de l’association Issegh : “Comme convenu, le colloque s’est étalé sur deux jours et le public a eu l’occasion de voir se succéder quatre conférenciers qui ont présenté des communications cernant la vie et l’œuvre de Boulifa. Dans l’ordre chronologique, MM. Nabti, Abdeslam, Kacimi et Chemakhe ont présenté les multiples facettes de cette personnalité à l’œuvre riche et variée. A travers ces communications, la nombreuse assistance a eu à (re)découvrir l’importance multidimensionnelle de l’œuvre boulifienne qui fut tout à la fois linguiste, historien, archéologue, pédagogue et sociologue. En plus de ces communications, une exposition enrichie par la présentation des œuvres de Boulifa dans leur édition originale, sinon manuscrite, ainsi que les diplômes du chercheur, ont été exposés au public. Et enfin, des activités d’animation (récital poétique et pièce théâtrale), ont égayé le public au milieu du discours académique. Il est trop tôt pour parler de l’impact de ce colloque ou même de ses recommandations. Il faut juste souligner la proposition de l’annualiser, faite par M. Saïd Khellil ainsi que le vœu émis par plusieurs personnes de voir un édifice ou lieu public porter le nom de cette illustre figure de la renaissance identitaire nationale. A la fin, rendez-vous est donné pour la publication des actes de ce colloque en attendant de voir d’autres organismes prendre la relève pour organiser d’autres manifestations sur Boulifa ou sur d’autres femmes et hommes qui ont contribué par leurs sacrifices à l’émergence d’une langue amazighe aujourd’hui connue et reconnue de par le monde.”

l M. Younès Boulifa : “C’est une première, car rien n’a été organisé auparavant en direction de Amar Saïd Boulifa. Je tiens à remercier les organisateurs pour cette louable initiative. Il y avait des communications de qualité à travers lesquelles le public a découvert l’œuvre et le parcours de Boulifa, qui a eu le mérite d’écrire et de produire à une époque caractérisée par le colonialisme français, chose qui n’était pas facile et puis, pour le fait de n’avoir pas trouvé de traces ou de supports légués auparavant, c’est là le mérite de Boulifa”.

l Saïd Chemakh, enseignant à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou : “C’est une louable initiative et encore une fois, c’est une association et non l’université qui honore celui qui fut le premier intellectuel kabyle. Le plus important est de ne pas le laisser dans l’oubli, son œuvre est toujours d’actualité, c’est une excellente chose”.

l M. Kacimi Zindedine, historien et chercheur à l’université d’Alger : “Aujourd’hui, c’est un rappel à l’ordre qui est lancé par les organisateurs pour faire barrage à l’oubli. Boulifa a dit que “l’homme est jugé par son œuvre” et aujourd’hui, on est là pour parler et découvrir l’œuvre de cet homme et je pense qu’il y a énormément de choses qu’on peut retenir. Tout ce qu’a fait et écrit Boulifa pourra servir et servira encore de repère”.

Propos recueillis par M. C.

Partager