Les enseignants du département génie mécanique de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira ont entamé, mercredi dernier, une grève illimitée.
Ils protestent contre «l’insécurité qui prévaut au sein du département» et d’exiger des «sanctions effectives à l’encontre de l’étudiant qui a agressé deux enseignants le mois passé», tout en rappelant que cet étudiant «a déjà fait l’objet d’une condamnation pour le même motif en 2015». Selon les enseignants grévistes, l’amélioration et le renforcement des conditions de sécurité à l’intérieur du campus est la priorité. Rien n’augure d’un dénouement prochain à moins que les revendications soient satisfaites. Pour rappel, une marche a été effectuée mardi dernier à travers tous les départements de la faculté centrale pour dénoncer la gravité de la situation en matière de sécurité.
Et les étudiants du génie biomédical en grève ouverte
Les étudiants de la spécialité génie biomédical de la faculté des sciences et sciences appliquées, ont eux aussi déclenché une grève illimitée jeudi dernier, et ce, afin de réclamer «une reconnaissance officielle de leur spécialité et diplôme par la fonction publique». Selon une déclaration des étudiants grévistes, cette spécialité récemment introduite dans la nomenclature des universités algériennes et qui forment des étudiants dans les principes et les techniques de l’ingénierie dans le domaine médical, n’est toujours pas reconnue par la fonction publique algérienne. Toujours d’après les grévistes, les étudiants diplômés l’année dernière de la première promotion, n’ont toujours pas réussi, pour cette même raison, à décrocher des postes d’emploi, ni dans le secteur public ni dans le secteur privé. «Même avec l’ouverture de postes d’emploi dans les différents établissements de santé, nous ne pouvons même pas postuler pour les concours, et ce, en raison de la non-reconnaissance de nos diplômes. Actuellement, nous sommes plus de 150 étudiants, futurs chômeurs», nous dira l’un des représentants des étudiants. Ces derniers interpellent le Ministre de l’enseignement supérieur ainsi que celui de la santé, afin qu’ils interviennent et règlent ce problème épineux. Selon la déclaration des grévistes, les étudiants de la même spécialité dans d’autres universités à l’échelle nationale suivront le mouvement de grève.
Aziz C. et Oussama K.

