Des entrepreneurs en colère !

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Une trentaine de chefs d’entreprises installées à Béjaïa, spécialisées dans la réalisation des canalisations de gaz, regroupés en une Association (ANEEG), se sont réunis, avant-hier, à Béjaïa.

Ils avaient pour objectif de réclamer leur dû à la direction de distribution (DD) et informer l’opinion publique que «si la majorité des chantiers de réalisation des canalisations pour le gaz de ville sont à l’arrêt, c’est parce que leurs factures déposées au niveau de la DD ne sont toujours pas payées» et qu’ils ne peuvent «plus faire face aux factures de leurs fournisseurs et aux salaires de leurs ouvriers». Au cours de la réunion beaucoup d’entrepreneurs ont déclaré avoir, «à contre cœur», licencié la moitié de leurs personnels, parce qu’ils se sont retrouvés «dans l’impossibilité de payer leurs salaires». D’autres ont affirmé que, pour les mêmes raisons, ils ont «dû vendre la moitié de leurs engins de travail». Pour amener le directeur de la distribution à se pencher davantage sur leurs problèmes, c’est-à-dire à payer leurs factures en instance depuis plusieurs mois, les entrepreneurs ont décidé, à l’issue de la réunion, à l’unanimité, d’adresser dans la semaine, au directeur de la distribution, des mises en demeure individuelles, lui «exigeant de payer les factures dans les huit jours», faute de quoi, «nous radicaliserons notre action en organisant un sit-in devant le siège de la DD». Leurs créances, affirment les entrepreneurs «sont énormes». Nous apprendrons en effet que «166 milliards 800 millions de centimes est la somme due par la SDE rien qu’aux 32 entrepreneurs présents à la réunion». 25 % de cette somme, explique M. Remila Mohamed El Hanafi, vice-président de l’ANEEG, «sont à la charge de la SDE et les 75 % qui restent représentent la participation de l’Etat» à l’opération d’alimentation des foyers en gaz naturel. Le directeur de la distribution leur avait affirmé qu’il ne pouvait pas honorer les factures tant qu’il n’a pas reçu l’argent de l’Etat. Les entrepreneurs, pour respirer un peu, demandèrent alors «le remplacement de la caution de bonne exécution, qui est de 5% et qu’ils doivent avancer». La direction de la distribution donna son accord mais le subordonna à un délai de paiement des factures de 24 mois et après la réception provisoire des travaux. Le collectif des entrepreneurs, Lors d’une réunion tenue le 17 décembre dernier, le collectif des entrepreneurs a rejeté intégralement ces conditions et «demandé qu’on lui établisse des ODS d’arrêt des travaux avec transfert des ouvrages en cours de réalisation vers la direction de la distribution et le paiement des travaux réalisés de chaque entreprise». Et c’est là l’un des points de conflit entre les deux parties.

B Mouhoub

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