Un hommage appuyé a été rendu à Imache Amar hier et avant-hier par la Direction de la culture et l’Association qui porte le nom de ce père fondateur du mouvement national.
La première journée (lundi) a été marquée par une exposition sur la vie et le parcours de ce militant nationaliste dans le hall de la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. La deuxième journée de la commémoration du 57ème anniversaire de la disparition d’Imache Amar s’est déroulée dans son village natal, à Ait Mesbah dans la région de Béni Douala. La matinée d’hier a été consacrée aux dépôts de gerbes de fleurs, respectivement devant la stèle commémorative érigée à Béni Douala et sur la tombe de feu Imache Amar au cimetière Ikhef Ougamoune. Après les prises de paroles des invités et de la famille d’Imache, les présents à cet hommage ont été conviés à une projection d’un film retraçant le parcours d’Imache Amar dans le mouvement national. S’ensuivra par la suite trois conférences successives. La première, «Imache et Abane, mêmes perspectives», présentée par Ali Ahmed Ouali, membre de l’Organisation nationale des moudjahidine et président de l’association Thagrawla de la wilaya de Tizi Ouzou. La deuxième conférence ayant pour thème «Imache Amar, l’intellectuel du Mouvement national», a été abordée par Gacem Mokrane, historien. Quant à Rachid Oulebsir, il a parlé, lui, de «Imache Amar, l’intellectuel du Mouvement national». Par ailleurs, et en parallèle à ces activités, une exposition de photos et de coupures de journaux retraçant la vie militante d’Imache Amar a été organisée au niveau du lycée qui porte son nom. Pour rappel, Imache Amar est né le 7 juillet 1895 à Ait Mesbah dans la région de Béni Douala. Il intègre l’école primaire du village Taguemount Oukerrouche à l’âge de 9 ans avant de quitter son village natal pour aller travailler à la Mitidja afin de subvenir aux besoins de sa famille. Il émigre, par la suite, en France au milieu de la 1ère guerre mondiale où il a travaillé dans diverses entreprises. Il faisait partie du Congrès des ouvriers nord-africains de la région parisienne, un syndicat qui a été créé en décembre 1924. Ce syndicat allait devenir en mars 1926 un parti politique : «L’Étoile nord-africaine» revendiquant l’indépendance de l’Afrique du nord en prônant la lutte pour le progrès social. Au début des années 1930, Amar Imache en fut désigné secrétaire général et devint ainsi le N° 2 incontesté de cette organisation en assurant, aussi, la gérance du journal «El Ouma». Après la dissolution de l’Étoile nord-africaine, Imache fut condamné à 6 mois de prison. Il rentre au pays en 1947, il décède la nuit du 6 au 7 février 1960.
Hocine Moula