Le président de la Forem alerte !

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Le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), le professeur Mustapha Khiati, a tiré, hier à Alger, la sonnette d’alarme quant à la prolifération du phénomène de la violence dans la société.

«La violence sous ses aspects multiformes s’est propagée partout dans la rue, les stades, les écoles et jusque dans les domiciles», a noté le Pr. Khiati, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Le président de la FOREM a souligné que les violences observées, aujourd’hui, trouveraient leur origine dans les années du terrorisme, remontant pour certaines parmi elles à la «guerre de libération et même avant, durant la période d’occupation du pays et se perpétuant jusqu’à nos jours», a-t-il dit. Le même responsable a cité à titre d’exemple le million d’enfants qui ont eu à subir la violence du terroriste islamiste, durant les années 90, et dont environ 50 000 ont bénéficié d’un suivi psychologique. «Cette prise en charge permet de réduire la violence, mais ne peut pas l’effacer», a-t-il précisé. Pr. Khiati a salué le relogement de plus d’un million de familles qui a permis d’améliorer le cadre de vie des gens, tout en regrettant le fait que cela n’a pas été accompagné de structures culturelles, sportives… Par ailleurs, il a fait savoir que les violences contre les enfants et des enlèvements dont ils sont parfois l’objet, ont donné lieu à une vingtaine d’études, suivies de propositions de la part de son association. «Seulement une a suscité l’écoute du ministère de l’Intérieur, les autres sont restées lettre morte», a-t-il dit. L’invité de la radio a avancé plusieurs chiffres liés aux cas de violences enregistrés dans la société, au cours de ces dernières années. Il a indiqué qu’en 2014, ont été observés 40 000 cas de violence dans les écoles, opposant notamment des élèves ou bien ces derniers à leurs enseignants. Il a également fait état des 7 300 cas de violences contre les femmes, signalés en 2015.

Samira Saïdj

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