Si au lendemain du lancement de la foire installée au chef-lieu communal, les clients ont boudé quelque peu cet endroit à cause du mauvais temps, finalement, les activités ont repris avec l’installation ces derniers temps des journées printanières. En effet, cet événement unique en son genre depuis la création de cette APC au milieu des années 80 qui a été lancé le 5 février dernier pour une durée de quinze jours attire de plus en plus de monde. On parle même d’une grande affluence. Effectivement, il ne suffit que de faire une virée dans cet endroit juste à l’entrée du centre-urbain pour voir ces cohortes de personnes notamment de femmes et de jeunes filles qui la prennent d’assaut surtout les après-midis. « C’est vrai, au début, nous avions vraiment peur parce la pluie ne s’arrêtait pas de tomber. Mais, on remarque que ces derniers jours, nous recevons beaucoup de clients. Et puis ça marche très bien », nous répond ce vendeur de couettes, de couvertures et de draps et autres effets vestimentaires, venu de Sétif et occupant un stand spacieux. C’est presque le même constat observé devant les autres stands. Les habitants des villages de Boumahni ainsi que ceux des communes voisines à savoir Draâ El-Mizan, Frikat et Boghni profitent alors de ces belles journées pour bénéficier des promotions offertes à quelques jours de la clôture de cette « braderie » comme l’appellent certains. « Je prépare le mariage de ma famille. C’est pourquoi nous avons en avons profité pour préparer son trousseau. Les prix sont acceptables et puis il y a aussi des offres alléchantes. Pour douze mille dinars, vous avez un tapis, deux couettes, une couverture, deux paires de draps, deux oreillers orthopédiques, et bien d’autres choses en plus. C’est une aubaine pour nous. Dans les magasins, vous devriez débourser le double », nous confie une dame d’un certain âge. Par ailleurs, il faut souligner aussi que l’affluence est devant les stands d’ustensiles de cuisine. En tout cas, chacun y trouve son compte. N’oublions pas aussi ce manège pour enfants. La » Kheima » ne désemplit pas. Certains profitent surtout les weekends et les mardis après-midi pour gâter leurs enfants en leur donnant l’occasion à de se livrer à la découverte de nombreux jeux qu’ils ne voyaient jusque-là qu’à la télé. « D’une pierre, deux coups. Nous venons de faire nos emplettes et en plus nous avons permis à nos deux enfants de jouer et de s’amuser », nous dit ce parent accosté devant le grand chapiteau « La kheima ». Par ailleurs, il n’échappe à personne aussi ces foules qui se dirigent aussi pour visiter le supermarché à la sortie vers Boghni. C’est une autre découverte de plus pour les villageoises. En définitive, il est très intéressant de programmer de tels rendez-vous commerciaux notamment dans ces centres urbains dépourvus de grands magasins pour diverses raisons en créant de l’ambiance d’une part, et d’autre part, en donnant l’occasion aux femmes des zones rurales de sortir. Les visiteurs rencontrés sur place souhaitent que le temps accordé à cette entreprise « Assirem » des foires et expositions soit prolongé de quelques jours.
Amar Ouramdane