A l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, 70% des enseignants, selon la déclaration du coordinateur CNES de Béjaïa, Abderrahmane Azzi, ont suivi le mot d’ordre de grève de 6 jours (du samedi 25 février au jeudi 2 mars) auquel a appelé le bureau national du CNES. Le coordinateur CNES de Béjaïa a indiqué, également, dans un entretien express, que la grève est nationale et que les 5 points inscrits dans la plate-forme des revendications, qui d’ailleurs ne datent pas d’aujourd’hui, puisqu’ils ont été à maintes reprises portés à la connaissance des responsables concernés et sont tous d’ordre national. Les revendications sont : 1e augmentation conséquente des salaires de base, 80% d’augmentation des différentes primes inhérentes à la profession élaboration, en concertation avec le CNES, du statut particulier des professeurs de l’enseignement supérieur, établissement d’un programme national de logements pour les enseignants du supérieur, définition du statut des logements attribués après 1998 et prise en charge, en matière de rénovation, des logements des enseignants de Boumerdès touchés par le séisme de 2003, démocratisation de la gestion de l’université par l’élection des responsables pédagogiques et enfin, réforme des œuvres sociales universitaires.
B. Mouhoub
Suivi moyen à Tizi Ouzou
La grève à laquelle a appelé le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES)a été partiellement suivie à Tizi Ouzou. Le débrayage a réussi à perturber le déroulement des cours dans la majorité des campus de l’université Mouloud-Mammeri. A Boukhalfa, la grève a été largement suivie. Ce n’est pas le cas à Oued Aïssi où l’adhésion au mot d’ordre a été mitigée. Pour leur part, les enseignants vacataires, non concernés par le mot d’ordre, ont assuré leurs cours normalement.Pour rappel, cette grève a été jugée illégale par la justice. Les partisans du CNES ont décidé de la maintenir malgré cette illégalité.Le CNES réclame la satisfaction de revendications inhérentes au statut de l’enseignant-chercheur, l’augmentation des salaires, le logement, la démocratisation de la gestion de l’université et la création de postes budgétaires. Le 14 janvier dernier, le CNES aurait déjà appelé à une grève similaire. C’est le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, qui a déposé, mardi passé, une plainte contre le CNES, “jugeant cette action de protestation illégale”. L’affaire a été jugée mercredi, devant la Chambre administrative du tribunal Abane-Ramdane, lequel a ordonné l’arrêt du débrayage, rappelle-t-on.
B. T.
