«On doit réduire notre marge d’erreur»

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Ali Laskri, membre de l’instance présidentielle du plus vieux parti de l’opposition (FFS), a appelé les militants à s’organiser pour affronter les prochaines élections : «Il est plus que jamais nécessaire de préparer notre organisation à affronter les échéances à venir, pour faire valoir nos idées, nos propositions de sortie de crise et notre projet de reconstruction d’un consensus national», a-t-il déclaré. Intervenant lors du congrès de la fédération de la wilaya d’Alger, avant-hier, Laskri a averti que l’erreur n’était pas permise : «Dans la situation actuelle, nous devons veiller à ce que la marge d’erreur soit réduite. Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de nous tromper, nous ne devons pas nous égarer et nous ne devons pas céder aux facilités du moment». Il a, en outre, réaffirmé la ligne politique du parti, en insistant sur la démarcation de sa stratégie de celle du pouvoir : «La stratégie de l’opposant que nous sommes ne peut, ni se veut, être calquée sur celle du régime», il ajoutera : «Nos priorités demeurent les mêmes, nos objectifs aussi. Nous militons toujours pour asseoir une alternative démocratique et pacifique crédible au système politique en place. Nous aspirons à un avenir meilleur pour notre pays et pour nos concitoyens». Laskri a estimé que «pour y parvenir, nous devons nous engager et redoubler d’efforts, nous n’avons pas le droit à l’erreur». Pour le FFS, la seule façon possible pour le changement serait la participation de toutes les catégories sociales et leur engagement en faveur d’une alternative démocratique et sociale : «La conjugaison des efforts de toutes les forces de changement, la reconstruction de la confiance avec la population, le retissage des liens sociaux, la réhabilitation du politique sont des conditions nécessaires pour mettre fin au statu quo et imposer le changement pacifique et démocratique», a-t-il assuré. Le membre du présidium du FFS plaidera pour un changement «global» et «Les réformes exigées par la société consistent à changer tous le système avec ses règles de fonctionnement», a-t-il ajouté. Revenant encore une fois sur le projet qui tient à cœur son parti et qui constitue son angle d’attaque pour la prochaine campagne électorale, Laskri appelle encore à la mobilisation : «Cela nécessite l’implication de toutes les Algériennes et de tous les Algériens, car il s’agit de la reconstruction du consensus national». «La population se reconnaît dans le FFS, la société adhère à notre projet et veut nous accompagner dans nos quêtes de liberté, de démocratie et de justice sociale», a affirmé Laskri, incitant les militants à être «à la hauteur des attentes du peuple». «Je vous le dis sincèrement, la société saura reconnaître et distinguer la légitimité des uns et des autres (…) L’abnégation, la probité, l’engagement et la sincérité feront la différence», a conclu le membre du présidium du FFS.

Kamela Haddoum.

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