Las d'attendre, les habitants d'Ath Amar Moussa, dans la grappe de villages dite "Chérifi",; relevant de la commune d’Aït Yahia Moussa, ont tenu une assemblée, avant-hier, afin de projeter des actions à même de débloquer les opérations qui leur ont été promises.
« Le maire et son exécutif nous ont promis de régler tous les problèmes que nous soulevons depuis des années. Mais rien n’est fait. Alors, on croit qu’il est temps d’agir », dira le président du comité de village devant l’assistance. Ce responsable étalera alors tous les manques dont souffre ce village. Il s’agit du bétonnage d’un accès de 700 mètres linéaires, de l’ajout d’un cinquième fils électrique afin de renforcer l’éclairage public, de l’électrification rurale, touchant environ une vingtaine d’habitations, du forage au lieu-dit «Virou», du projet de gaz naturel, et surtout de l’état de délabrement de l’école primaire… Ensuite, chaque point a été étudié à part. « Pour l’opération d’électrification, le projet est retenu. Pourquoi l’entreprise n’est-elle pas venue? C’est ce que nous voulons savoir », dira un intervenant. Un autre évoquera le raccordement au réseau de gaz naturel: « Combien de temps faudra-t-il encore attendre? L’entreprise est partie depuis une année et on ne voit rien venir ». «Avec les temps qui courent, soulignera un troisième intervenant, les vols se sont multipliés et ils sont commis à la faveur de l’absence d’éclairage. Le maire nous a promis un cinquième fil pour répondre à cette carence, en vain ». Par ailleurs, d’autres villageois feront remarquer que le projet de la réalisation d’un forage n’avançait pas à la cadence voulue. « Attendrons-nous encore l’été prochain pour soulever comme d’habitude le manque d’eau? Ce forage urge parce que nous sommes le village le moins alimenté en eau potable », constatera un autre membre du comité. La part du lion sera ensuite accordée à l’école primaire. Cet établissement, disent-ils, ne répond pas aux normes de scolarisation et se trouve dans une situation alarmante. D’ailleurs, l’année dernière, une commission a été dépêchée par la Direction de l’éducation nationale afin de trouver une solution définitive à ces classes qui menacent même la vie des écoliers, sans évoquer les autres manques. « Nous ne savons plus ce qui a été décidé au sujet de cette école. Vraiment, c’est avec la peur au ventre que nous envoyons nos enfants vers cette école », déplore un parent d’élèves. Ainsi, au terme de cette assemblée et après avoir passé en revue tous les manques, les membres du comité ont décidé de demander audience (ndlr, aujourd’hui) au maire afin de discuter de cette plateforme de revendications, faute de quoi «ils passeront à l’action».
Amar Ouramdane