Encore du chemin à faire…!

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Les personnes à mobilité réduite fêteront, demain 14 mars, la Journée mondiale des handicapés. Une célébration, cependant, avec un "pincement" au cœur, à cause de la situation peu reluisante dans laquelle elles vivent.

En tout cas, les handicapés au niveau de la daïra de Tazmalt ne sont pas logés en meilleure enseigne, car ils mènent une vie difficile, et surtout un combat quotidien pour leur autonomie. Leurs droits, de l’avis d’un bon nombre d’entre eux, sont « foulés » au pied avec des ressources « quasi-insignifiantes ». « Comment voulez-vous qu’on vive dignement avec une misérable pension de 4000 DA par mois? Les choses se compliquent davantage pour les handicapés chefs de famille! Ils sont réduits à demander de l’aide pour ne pas sombrer », tempête un jeune à besoins spécifiques d’Ath Mellikèche. Les années se suivent et se ressemblent pour cette frange de notre société sans qu’elle voie leurs conditions de vie s’améliorer. Pour les utilisateurs de chaises roulantes électriques, les choses se trouvent très compliquées avec les accessoires, comme la batterie, qui leur coûtent les yeux de la tête. « Si la batterie de ma chaise roulante électrique tombe en panne, je ne pourrais pas me déplacer. Elle coûte cher et elle est rare aussi sur le marché! » indique un autre handicapé de Boudjellil. Néanmoins, les personnes à mobilité réduite sont toujours confrontées à une ribambelles de problèmes comme le chômage, en dépit d’une loi qui « enjoint » aux entreprises des différents secteurs d’activité d’employer 1% de leur personnel issu des personnes à besoins spécifiques. »J’ai un diplôme en secrétariat mais j’ai du mal à trouver un poste dans les administrations. Mon statut de handicapée n’est pas étranger à ces multiples refus! » dit avec dépit une jeune fille. L’autre problème auquel restent confrontés les handicapés consiste en l’inexistence des accès qui leur sont spécialement dédiés. C’est un énorme problème pour ces personnes, du moment qu’elles restent impuissantes devant des escaliers ou des trottoirs sans accès. Il leur faudra toujours compter sur l’aide des autres en insistant auprès d’eux, et cela les handicapés n’aiment pas trop le faire ! Ils sont si pugnaces et combatifs qu’ils revendiquent leur autonomie. « Quand vous êtes devant des escaliers qui mènent vers un établissement public ou une administration et que vous ne pouvez pas y accéder, c’est trop dure à vivre! Et encore, il y a les trottoirs qui ne sont pas aménagés de sorte à nous permettre l’accès. Tout a été fait sans nous ! » regrette un handicapé de la ville de Tazmalt. Il est vrai que par le passé, l’accessibilité des personnes à mobilité réduite vers les lieux publics n’était pas trop prise en considération. Mais ces dernières années, les accès pour ces personnes commencent petit à petit à être aménagés dans les différentes institutions publiques pour leur permettre justement d’y accéder. Toutefois, il reste beaucoup de choses à faire pour les personnes à besoins spécifiques pour leur permettre de vivre dignement et dans le confort tant souhaité.

Syphax Y.

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