“Le taux de suivi de la grève d’une semaine à laquelle a appelé le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a atteint 100%”, c’est ce qu’a indiqué hier lors d’un point de presse le coordinateur local Abdelmalek Rahmani.“Sur les 9000 adhérents, 70% ont voté, et 90% des votants ont adopté le principe de la grève”, dira-t-il et de commente, ensuite que c’est une décision qui émane de la base. L’orateur qui a souligné que la tutelle a tenté de casser le mot d’ordre de grève par tous les moyens, “ a peur au fait de la grève du mois de mai relatif au blocage des examens. C’est pour cela”, ajoute-t-il “l’objectif de freiner la mobilisation actuellement s’inscrit dans la logique de mettre un terme à cette mobilisation avant le mois de mai”.Pour expliquer les tenants et les aboutissants de cette action, le conférencier dira que la grève a été décidée à la fin de l’année précédente par le conseil national, après deux ans de dialogue infructueux avec la tutelle. “Nous avons buté sur plusieurs points tel que le statut de l’enseignant”, affirme M. Rahmani. Parmi les points figurant dans la plate-forme de revendications, les logements et les conditions de travail, la démocratisation de l’enseignement ainsi que la défense du droit de grève.Concernant “le semblant” appel du CNES national à l’arrêt de la grève suite à l’arrêté de la justice, l’intervenant indiquera qu’il y avait une réponse juridique à l’arrêté de la justice par le coordinateur qui a déclaré que “nous ne contestons pas la décision de la justice. Nous avons fait valoir le droit de grève localement puisqu’il y a des préavis déposés momentanément avec celui du bureau national”, explique l’intervenant.Saisissant cette occasion, Rahmani a fustigé le comportement du recteur de l’université qui s’est substitué au coordinateur national pour appeler les enseignants à la reprise, tout en dénonçant au passage, l’instrumentalisation de la justice, qui n’est pas habilitée selon ses propos à régler les conflits sociaux. Tout en dressant un véritable réquisitoire contre l’administration, Rahmani estime que ce qui l’a préoccupé l’administration ) est le flux des étudiants. Répondant à une question relative aux relations entretenues avec le coordinateur national Ali Boukroura, le coordinateur local affirme “qu’il n’y a aucun problème entre les sections locales et le coordinateur national dès lors qu’il a agit dans le sens de préserver le CNES”.“Même les étudiants ont compris les enjeux de l’administration, en refusant de rejoindre les amphithéâtres”.L’assemblée générale tenue la matinée par la coordination a mis en place une cellule de réflexion pour préparer les actions envisagées pour le mois, tel le blocage des examens. M. rahmani a conclut que nous souhaitons pas arriver à ce stade et la tutelle devra enclencher un débat sérieux.
M. Aït Frawsen