Les 200 locaux commerciaux, à usage professionnel et artisanal, situés dans la ville de Tazmalt, font encore couler beaucoup d’encre et de salive. Ces 200 locaux, situés au lotissement Merlot1, ont été attribués jusqu’au dernier vers l’année 2010 dans le cadre de l’aide à l’emploi des jeunes. Cependant, et depuis, la majorité de ces unités n’ont jamais connu d’activités. L’on avance un taux de « 80 % » de locaux qui demeurent toujours fermés par leurs propriétaires. Néanmoins, l’opération de distribution de ces locaux aurait été effectuée dans la précipitation, et cela sans tenir compte de l’absence de certaines commodités, comme l’assainissement, le gaz de ville, le téléphone… Dès lors, la majorité de propriétaires n’ont pas exploité leurs locaux. Actuellement, les lieux présentent un aspect lugubre avec une dégradation, tous azimuts, des 3 blocs constituant ces 200 locaux. Une virée à l’intérieur de ces blocs a renseigné sur la situation catastrophique dans laquelle se trouve la plupart des locaux, laissés en proie au vandalisme. Le constat y est affligeant: des couloirs et des escaliers jonchés de détritus et de couches épaisses de poussière, des rideaux et des fenêtres des locaux vandalisés, de la saleté partout, des amoncellements d’emballages de boissons alcoolisées, des habits usagés éparpillés… «Voilà le sort réservé à cet immense immeuble de trois blocs qui, en d’autres conditions, aurait connu un fourmillement incessant de clients et une activité commerciale et des prestations de service appréciables», déplore un riverain. A signaler que des pratiques, pour le moins peu catholiques, ont vu le jour, depuis la distribution de ces 200 locaux, et qui consistent en la sous-location illégale. Cette pratique demeure toujours en « vogue » dans ces lieux. Dernièrement, les autorités communales ont appelé les propriétaires de ces locaux à se manifester, pour régulariser leur situation, faute de quoi leurs baux « seront résiliés ». Beaucoup de Tazmaltais se demandent si cette « mesure » est un coup de balai ou un coup d’épée dans l’eau ?
Syphax Y.
