Le secteur des transports très touché

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Les mesures d’austérité dues à la crise économiques que traverse le pays a eu des impacts au niveau de nombreux secteurs à Bouira à l’instar de celui des transports.

Beaucoup de projets dans la wilaya de Bouira auraient dû voir le jour, mais force est de constater qu’après la réalisation des études, les projets sont gelés. Ainsi, dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, «des études, pour promouvoir le secteur du transport, ont été établies mais malheureusement avec le gel imposé par la situation économique que traverse le pays et les restrictions budgétaires, nous devrons attendre pour les réaliser», indique M. Khoualdia Ahmed, directeur des transports de la wilaya de Bouira. De ce fait, les projets inscrits dans le cadre de la stratégie nationale en matière de transport, à l’image des sites pour l’implantation d’aérodromes dans plusieurs wilayas, sont en attente de la levée des restrictions, comme pour l’aérodrome de Bir Ghbalou. «Dans le programme quinquennal 2010-2014, la direction des transports de Bouira a trouvé un terrain de 50 hectares du côté de Bir Ghbalou. Le choix de terrain a été fait et la gestion a été confiée à l’Entreprise de gestion des services aéroportuaires (EGSA), mais pour le moment le projet est en stand-by», confie M. Khoualdia. Une fois réalisé, cet aérodrome permettra, dans le cadre des urgences, l’intervention rapide et efficace des sapeurs pompiers pour combattre les feux de forêts. Un autre projet en attente de la levée des restrictions budgétaires est la réhabilitation de la station météo de Ras Bouira. Cette dernière occupe un espace au niveau de la direction des transports dont elle dépend. «Le service météo dépend aussi de notre secteur. Nous avons une station à Bouira qui a connu des dégradations lors de la décennie noire et qui était installée auparavant à Ras Bouira. Nous avons choisi de la délocaliser au sein de la direction des transports en attendant le budget nécessaire à sa réhabilitation», dira M. Khoualdia. Sur un autre registre, le premier responsable des transports à Bouira déplore le fait que l’ancienne gare routière soit sous exploitée. Une structure incontournable pour faciliter les déplacements, notamment en milieu urbain : «L’ancienne gare routière de Bouira gagnerait à être réhabilitée pour une exploitation maximum. Mais cela relève des prérogatives de l’APC de Bouira.

Le projet de l’aérodrome de Bir Ghbalou attendra

L’entreprise Sogral avait été choisie pour l’exploiter et des aménagements avaient même été réalisés. Cependant, un problème est survenu par la suite pour savoir qui aurait le droit de gérer les locaux. En l’absence de compromis, la situation est restée bloquée. Je peux vous dire qu’actuellement, l’APC de Bouira a préparé un cahier des charges pour procéder à l’adjudication de cette infrastructure. Nous avons énormément besoin de cette infrastructure car l’actuelle gare routière s’avère trop exiguë pour contenir l’ensemble des bus provenant non-seulement de Bouira mais aussi d’autres wilayas. Il s’agit là d’un sérieux problème car on aurait aimé voir la nouvelle gare routière rassembler tous les moyens de transports. Cette exigüité empêche le gestionnaire de bien gérer le flux des transporteurs et des usagers. Les espaces sont réduits et cela pose des problèmes de manœuvres à l’intérieur de cette gare routière», explique M. Khoualdia. Il est vrai que l’ancienne gare routière pourrait par la suite retrouver sa vocation initiale en étant aménagée comme gare urbaine, mais il s’agit là d’une infrastructure qui tarde à être exploitée convenablement pour le bien-être des usagers et la commune pourra ensuite en tirer les dividendes. Par ailleurs, M. Khoualdia a souligné que la wilaya a été d’un apport précieux pour la réhabilitation d’autres stations de bus comme celle de M’Chedallah qui est en voie d’achèvement. «En plus de la station de M’Chedallah, celles de Bechloul, Lakhdaria et Aïn Bessem ont bénéficié des subventions de la wilaya à hauteur d’un milliard de centimes pour chacune de ces aires de stationnements qui seront dotées de cafétérias et de sanitaires», soulignera-t-il. Dans le même sillage, M. Khoualdia déclare qu’un plan de transport urbain sera prochainement mis en œuvre dans les grandes daïras, à l’exemple de Lakhdaria, Aïn Bessem, M’Chedallah et Sour El Ghozlane, où cette opération a été lancée avec la création de lignes suburbaines et la mise en place de taxis pour desservir ces agglomérations. Interrogé sur le sempiternel problème soulevé par les gérants d’auto-écoles quant à l’aménagement d’un circuit pour les candidats, M. Khouldia confirme que «le circuit auto-école de la ville de Bouira est un casse-tête, car on peut dire que les auto-écoles n’ont pas de circuit à Bouira. Un choix de terrain a été fait vers la sortie de la ville en direction de Haïzer et c’est cet espace qu’ils exploitent actuellement, mais cette aire ne répond à aucune norme en la matière. Nous avons fait une étude mais sa réalisation est gelée à cause de la conjoncture économique que traverse le pays», déplore le directeur des transports. On apprendra que 173 auto-écoles sont recensées à travers le territoire de la wilaya, dont 70 au chef-lieu de wilaya, dont une équipée pour permettre aux candidats handicapés de passer leur permis de conduire.

Hafidh Bessaoudi

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