l Samedi vers 12h15, les artificiers des services de sécurité de la wilaya de Bouira sont intervenus dans l’enceinte du lycée Amzal-M’hamed de Haizer pour désamorcer une bombe.
C’est tout à fait par hasard qu’un travailleur de l’établissement, qui s’affairait à faucher les mauvaises herbes entre le mur extérieur du lycée et les logements d’astreinte des enseignants, a découvert l’engin explosif dissimulé dans la végétation. Immédiatement alertées, les forces de l’ordre ont évacué l’établissement pour établir un périmètre de sécurité.
L’engin piégé qui se trouvait à proximité d’une cuve de gaz aurait pu faire énormément de dégâts s’il avait explosé.
Durant l’après-midi, les enseignants et les lycéens étaient encore sous le choc d’avoir été pris pour cible, et la plupart d’entre eux n’avaient pas rejoint leurs classes. Cet acte est une première dans la région, car même durant les moments les plus sanglants de la décennie noire, aucune bombe n’avait été posée dans cette région de Kabylie. Le choix d’un établissement scolaire pour un attentat de ce genre n’est pas fortuit lorsqu’on sait que les groupuscules terroristes qui activent dans la région sont prêts à semer le chaos en tuant d’innocentes victimes.
Par cet acte ignoble, les sanguinaires cherchent avant tout à être médiatisés en se remettant sur le devant de la scène. Trois jours après la grande marche contre le terrorisme intégriste, que des milliers de Bouiris ont tenu à dénoncer en battant le pavé, la politique de réconciliation nationale est encore une fois sujet à controverse parmi les populations qui sont encore une fois appelées à faire preuve d’une extrême vigilance. Signalons qu’à l’heure où nous mettons sous presse, une enquête est en cours pour démasquer le ou les auteurs de cet attentat déjoué.
Anzar O.