La forêt récréative d’Errich, située à la lisière de la ville de Bouira, est en proie à la pollution et surtout à l’abandon. L’incivilité des uns et le laisser-aller des autres font que ce havre de paix est sérieusement menacé. De visu, il a été constaté que le décor est répugnant. En effet, les lieux sont envahis par les détritus et autres déchets que les familles, qui y viennent pique-niquer, laissent sur place. Sacs noirs, emballages et autres bouteilles s’entassent pour former des amas d’ordures qui agressent la vue. Souvent ces déchets s’éparpillent dans les quatre coins de la forêt et envahissent le moindre recoin de cet espace de verdure lequel constitue la destination préférée des familles bouiries. Pis encore, les poubelles accrochées un peu partout à travers la forêt sont remplies à ras bord et débordent de déchets. Tout porte à croire que la collecte des déchets ne se fait qu’occasionnellement. A signaler que la dégradation ne se limite pas à l’environnement, mais touche aussi le mobilier en bois, les kiosques, les boutiques et les différents espaces crées dans le cadre du projet d’aménagement de la forêt. Actuellement, tout est laissé à l’abandon et livré à la dégradation, à l’image des kiosques devant servir comme cafeterias ou fast-food. Ces derniers sont ouverts aux quatre vents et ne font l’objet d’aucun entretien. Bien qu’achevés, ces espaces réalisés à coup de millions ne sont pas encore occupés et attendent toujours leur attribution. Mercredi dernier, au cours d’une visite sur le site, à l’occasion de la célébration des Journées mondiales de l’eau et de la forêt, le wali de Bouira Mouloud Cherifi n’était pas du tout satisfait de la manière dont sont gérés ces espaces. Il avait, alors, donné, des instructions fermes pour qu’il soit procédé à l’attribution de ces structures aux jeunes désireux d’y investir. Il faut dire que des centaines de familles se rendent à cette forêt, mais ne trouvent pas où acheter ne serait-ce qu’une bouteille d’eau. L’autre point noir ayant attiré l’attention du wali est celui de la route menant au stade aménagé à l’intérieur de la forêt. Pour M Cherifi, il faudrait y interdire l’accès des véhicules et réserver la piste uniquement aux piétons et aux cyclistes. Il y a lieu de signaler qu’une campagne de nettoyage de la forêt a été lancée, mercredi dernier, avec le concours de plusieurs organismes étatiques, dont la conservation des forêts. «Si l’on veut préserver cette forêt et faire d’elle un lieu de détente et d’évasion par excellence, les responsables concernés doivent s’occuper de son entretien régulièrement. Les familles ont aussi un important rôle à jouer dans la préservation de ce lieu», estime un citoyen rencontré sur les lieux.
D. M.