Sit-in des villageois devant la wilaya

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«Ulac smah Ulac», ce fameux slogan incarnant les atermoiements des responsables était scandé à tue-tête, hier en début d’après-midi, au centre-ville de Boumerdès, par des dizaines d’habitants de Timezrit. Les protestataires se sont dirigés vers le siège de la wilaya, réclamant une entrevue avec le wali pour lui soumettre leurs doléances. Deux problèmes ont été principalement soulevés par les manifestants : L’absence de l’AEP et le mauvais état des routes. Les affiches placardées expriment leur exaspération :  »Notre patience a des limites »,  »Où est notre part en matière de développement social »,  »Ya wali esmaa saouti »,  »Wali écoute moi ». «On nous a dit de revenir un autre jour sous prétexte que le premier responsable départemental tenait un conseil de wilaya, mais nous ne bougerons pas d’ici avant d’engager des pourparlers avec lui aujourd’hui (hier ndlr). Nous voulons une solution définitive au manque criant d’eau potable qui affecte notre commune», s’indigneront de nombreux chefs de famille. Alors qu’ils recevaient l’eau une fois par semaine pendant une année à partir d’une chaîne avoisinante, les foyers du chef-lieu communal n’ont point été alimentés depuis plus de deux mois. La situation est encore plus angoissante au niveau des différents douars de cette localité. «Nos femmes et filles sont encore condamnées à ramener l’eau des lointaines fontaines, où la chaîne est interminable», se plaindront d’autres protestataires. D’une seule voix, ils dénonceront les responsables des instances concernées n’ayant donné que de fausses promesses concernant le règlement de ce problème d’AEP. «Les pouvoirs publics ont à maintes reprises promis de nous alimenter en eau à partir de la station de dessalement de Cap-Djinet, alors qu’en réalité ce projet, dont bénéficierons d’autres agglomérations, est toujours en chantier», dira en colère un des représentants de cette ancienne contrée d’Irafayane, prénommé Boussaid. Les protestataires réclament aussi la poursuite du bitumage d’un tronçon de quatre kms, reliant Toursal au chef-lieu communal ainsi que le revêtement des ruelles de certains quartiers. Leurs délégués devaient rencontrer le wali vers 16 heures, en espérant l’octroi d’un budget spécial, notamment, pour en finir avec le problème d’eau, d’autant plus que la saison estivale approche.

Salim Haddou

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