3 milliards pour le bitumage de la route

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Bouyekni est un petit village de la commune de Béni Maouche situé sur le versant Ouest, au piémont de la montagne d’Achtoug, à quelque trois kilomètres du chef-lieu et à un kilomètre de la RN74. Ses habitants qui n’y ont accès que par une piste tracée à même le flanc restent cloitrés chez eux quand les neiges ou les pluies torrentielles obstruent celle-ci. Ayant appris que le wali de Béjaia allait se rendre à Béni Maouche pour une visite de travail, les habitants ont attendu tout bonnement le jour «J» pour aller occuper l’accotement de la grande route en dressant une banderole géante sur laquelle ils ont exprimé leur ras le bol, dénonçant par la même un quotidien parsemé d’insuffisances et par ricochet, une vie difficile. Sur une autre banderole, ils ont repris point par point une plateforme de revendications pour des projets qu’ils souhaitent obtenir car les jugeant comme les seuls pouvant les sortir de l’ornière une fois réalisés. Le wali, se dirigeant vers Béni Maouche ce jour-là en voyant les habitants rassemblés en masse sur l’accotement tenant des banderoles, s’était arrêté pour prendre connaissance de leurs doléances. En entendant leurs plaidoiries qui ne sont autres que la revendication d’une vie décente, un droit légitime pour tout Algérien, le wali a pris la décision sur le champ de leur donner trois milliards de centimes pour un projet d’envergure, jugé prioritaire, rentrant dans le cadre du secteur des travaux publics qui n’est autre que le bitumage du chemin allant de la RN74 vers leur localité. Un responsable au niveau de l’APC de Béni Maouche a fait savoir que les autorités locales ont toujours signalé le mauvais état des routes de certains villages dont fait partie Bouyekni , qui ne sont jamais bitumées d’ailleurs. Il souhaite que les routes non encore aménagées bénéficient aussi de projets de bitumage. Les pouvoirs publics pour juguler l’exode rural font de sorte à améliorer les conditions de vie en accordant des subventions budgétaires aux communes pour la création de projets dans les villages ruraux. Si autrefois, les manques infrastructurels caractérisés font fuir les familles des villages enclavés vers les grandes villes à la recherche du bien-être, laissant derrière eux des maisons et des terres nourricières, c’est l’effet inverse qui se produit ces dernières années avec le retour des familles dans leurs villages, abandonnant les villes.

L Beddar

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