«Je promets d’autres titres à mes fans»

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La nouvelle championne d’Algérie de boxe féminine, Berkane Hania (-75 kg), revient dans cet entretien sur sa consécration et ses prochains objectifs.

La Dépêche de Kabylie : Nos lecteurs voudraient connaître la nouvelle championne…

Hania Berkane : Avant tout, je tiens à remercier La Dépêche de Kabylie pour cet intérêt et le soutien qu’elle ne cesse de nous apporter. Je suis née dans la commune de Tizi-Gheniff, le 15 avril 1977, d’un couple d’enseignants. Je suis étudiante en deuxième année de droit à l’université de Tizi-Ouzou. Mon parcours sportif, je l’ai commencé en 2003 par la pratique du karaté. En 2007, j’ai rejoint le club de kick-boxing où j’ai été sacrée, en 2010, championne d’Algérie en cadettes dans la catégorie des -70 kg. En 2012 puis en 2014, je fus vice-championne d’Algérie successivement en juniors et séniors, toujours dans la catégorie -70 kg. Cependant, malgré ces succès en kick-boxing, j’ai voulu tenter ma chance dans la boxe en 2015.

Ne serait-ce pas M. Ghani Bougaci, votre entraîneur, qui vous a forcé un peu la main pour le rejoindre ?Il y a un peu de ça…Depuis 2015, quelles-sont les compétitions de haut niveau auxquelles vous avez participé?

Je ne me suis réellement lancée dans la compétition qu’en 2016. D’abord en coupe d’Algérie où j’ai réussi à obtenir la médaille d’argent et le titre de vice-championne. Puis, l’année dernière, j’ai atteint la finale du championnat d’Algérie où j’ai perdu face à une Oranaise. Je suis donc revenue avec le titre de vice-championne. Mais cette année, j’ai pris ma revanche sur une autre Oranaise en la battant aux points, même si tout le monde attendait le KO.

Et maintenant, vous avez sans doute beaucoup d’autres objectifs ?

Bien évidemment. Mon plus grand espoir et d’intégrer l’équipe nationale. J’espère que la DTN me convoquera pour le prochain stage. A part cela, il y a bien sûr tous les rêves que tout athlète voudrait concrétiser telle une participation aux jeux olympiques de Tokyo en 2020, pourquoi pas ?

Pour finir, quel regard avez-vous sur la situation de la boxe féminine à Tizi-Ouzou ?

Comme pour toute discipline sportive, il faut mettre les moyens nécessaires à la disposition des athlètes. Il est vrai que malgré tous les manques et le nombre réduit des participantes, nous n’étions que neuf (9) concurrentes dans toutes les catégories, nous sommes revenues avec quatre (4) médailles d’or et trois (3) de bronze, ce qui n’est pas négligeable. Néanmoins, il faut encourager les bonnes volontés avec plus de moyens, il faut motiver les athlètes.

Votre mot de la fin ?

Je tiens tout d’abord à remercier tous les jeunes de Tizi-Gheniff qui sont venus à Tizi-Larbaâ pour m’accueillir. Je remercie encore une fois La Dépêche de Kabylie pour son soutien indéfectible à tous les sportifs et à tous les clubs de Kabylie. Je promets à tous mes fans de m’entraîner durement pour obtenir d’autres trophées, notamment si je venais à être retenue en équipe nationale.

Entretien réalisé par Essaid Mouas.

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