La première édition du séminaire scientifique national sur la pratique sportive chez les femmes a été ouverte hier, à l’auditorium de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira.
Cette première rencontre, initiée par l’institut de sport (ISTAPS) de la même université, a vu la participation de pas moins de 50 enseignants et chercheurs spécialisés dans le domaine sportif et issus de plusieurs universités du pays. Des figures de la pratique sportive féminine en Algérie prennent aussi part à cette manifestation, à l’image de la championne olympique Dounia Hadjab et de la championne du monde du judo Salima Souakri. Ainsi et parmi les thèmes qui seront débattus lors de ce séminaire, qui s’étalera sur deux jours, l’on citera, entre autres, « Les stéréotypes socioculturels relatifs à la pratique sportive féminine en Algérie », «L’évaluation de la pratique sportive mondiale et locale avec une approche comparative », « La pratique sportive chez les femmes travailleuses », « L’orientation des étudiantes vers les instituts de sport dans les universités Algérienne »… Une étude d’évaluation sur les perspectives de l’implication de la femme dans le milieu sportif sera également exposée. À noter que plusieurs ateliers seront animés en marge des conférences-débats, et dont les étudiants de l’institut de sport de Bouira, seront impliqués. Interrogé au sujet de cette manifestation, l’enseignant à l’université de Bouira et initiateur de ce colloque, M. Hamani Brahim, dira que ce colloque mettra en exergue une problématique très importante et vaste qui devra impliquer les chercheurs et les spécialistes du domaine : «Nous avons opté pour cette problématique très importante, car nous avons constaté une certaine régression, malgré l’existante d’importants moyens et d’instituts spécialisés. Nous avons, par exemple, remarqué pour l’orientation des étudiantes vers notre institut, que la majorité (80 %) des nouveaux inscrits sont des garçons. Les femmes étudiants ne représentent que 20 %», explique M. Hamani. Ce dernier a précisé que l’administration de l’université de Bouira s’est engagée depuis 2010, date de l’ouverture du département de sport, à orienter plus d’étudiantes vers cette discipline : «Même si le taux des étudiantes dans notre département reste faible, il est en continuelle progression, notamment grâce à notre engagement pour la sensibilisation des étudiantes. Par exemple, nous avons prévu pour l’année prochaine une hausse de 12%», ajoute-t-il. Notre interlocuteur annoncera également que des étudiantes de l’institut de sport prendront part, cette année, à plusieurs compétitions à l’échelle nationale et internationale : «Nous aurons des représentantes dans différentes compétitions sportives destinées pour les filles étudiantes, notamment à Alger, M’sila et Béjaïa, mais aussi à Oman en Jordanie et probablement à Barcelone, en Espagne. Il faut aussi préciser que nos étudiantes ont toujours brillé dans ce genre de compétitions, où elles ont eu plusieurs médailles» a-t-il ajouté. À noter, pour la fin, que l’institut de sport de l’université de Bouira a été classé, la semaine dernière, deuxième meilleur institut à l’échelle nationale et septième à l’échelle arabe, selon le classement de l’indice scientifique suédois.
Oussama Khitouche