La pollution dévaste l’oued Amarigh

Partager

La pollution n’épargne, pratiquement, aucun espace de l’environnement dans la région de la vallée du Sahel. La multiplication de dépotoirs sauvages a visiblement atteint le summum sans qu’aucune solution idoine n’ait été envisagée. La pollution de l’oued Amarigh, l’un des affluents de l’oued Sahel, en est un exemple édifiant à plus d’un titre. En effet, ce cours d’eau, qui prend origine des entrailles des monts des Bibans qui parcourent les limites frontalières de Bouira et Bordj Bou Arréridj, est transformé, ces dernières années, en un égout à ciel ouvert. Le lit et les berges de cette rivière offrent une vue désolante et chaotique. Ils sont jonchés de détritus qui s’amoncellent au fil des jours sans être enlevés. Seules les crues « violentes » peuvent emporter ces déchets, mais là encore ces défluviations sont devenues rares ces derniers temps à cause d’un printemps assez sec jusque-là. Des monticules d’ordures ménagères, des gravats et autres déblais s’entassent en fatras répugnants. A signaler que le lit de cet oued est assujetti à une exploitation effrénée de son tout-venant qui agît comme un protecteur de la nappe phréatique qui se trouve au-dessous. Ce matériau, utilisé dans le revêtement des infrastructures routières, des pistes et aussi dans la construction, est extrait de façon «exagérée», déplorent des riverains. Cependant, il a été constaté un endroit de ce cours d’eau qui semble être le plus pollué. En effet, au fond des ponts routier et ferroviaire, qui enjambent cet oued en reliant les wilayas de Bouira et Béjaïa, il existe un vaste dépotoir sauvage, où le chaos règne sans partage. Les eaux usées y stagnent en formant des mares pestilentielles et repoussantes. S’ajoutent à ce décor macabre, les ordures ménagères que balancent, du dessus du pont qui relie le CW42 A, dans la wilaya de Béjaïa, et le CW12 dans la wilaya de Bouira, des automobilistes qui empruntent ces lieux. Les riverains ne sont pas en reste puisqu’ils y jettent aussi des déchets ménagers, comme en témoigne le piteux état des lieux. D’aucuns préconisent la réalisation d’une petite station d’épuration des eaux de l’oued Amarigh, pour le débarrasser des eaux polluées des ménages et des petites unités industrielles.

Y Samir.

Partager