Quand le transport scolaire manque…

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Le ramassage scolaire fait cruellement défaut dans la commune d’Ighram. En effet, le parc roulant de l’APC est trop réduit pour assurer le ramassage scolaire pour tous, apprend-on. «Nous disposons d’un parc de 6 bus. Cette flotte permet d’assurer le transport uniquement pour les filles scolarisées au niveau des deux CEM de notre circonscription», fait savoir M. Ibaliden, premier magistrat de la commune. Tous les autres élèves, dira-t-il, se débrouillent comme ils peuvent pour rallier les bancs de l’école, y compris les filles scolarisées dans les établissements secondaires de la ville d’Akbou. Pour le maire, la solution la mieux indiquée pour trancher le nœud gordien, est de rouvrir les internats, notamment celui du CEM d’Ighram, fermé depuis des lustres. Cependant, cette option ne semble pas avoir les faveurs des élèves concernés et de leurs parents. «La plupart des élèves préfèrent regagner leurs domiciles à chaque fin de journée, même au prix de gros sacrifices», relève un enseignant d’Ighram. «Laisser perdurer le statu quo, estime cet éducateur, revient à maintenir les élèves dans un couloir d’impasse qui ne peut se couronner que par l’échec scolaire». «Chaque matin, il faut se lever dès la pointe du jour, et attendre une improbable navette de transport public, pour se rendre à l’école. C’est éreintant de s’astreindre à ce rythme à longueur de l’année scolaire», souligne un collégien du village Tazaghart. «On galère durant tout le cursus. Le matin, nous sortons de la maison, sans être sûrs d’arriver à l’heure, et l’après-midi, nous quittons l’établissement sans être certains de regagner nos foyers avant la tombée de la nuit», lâche, dépité, un lycéen du village Ighil. «Les filles, ajoute-t-il, sont encore plus à plaindre». Le cas de ces filles qui jettent l’éponge, parfois au beau milieu du parcours, sont légion dans la région, apprend-on. Élèves et parents estiment, à juste titre, que seule l’ouverture du lycée en chantier, est à même d’aider les apprenants à renouer avec une scolarité régulière qui les réconcilieront avec le goût de l’effort et l’ambition du résultat. «Incontestablement, ce lycée sera un atout et un facteur de poids pour booster la scolarité de nos enfants et les placer sur le chemin de la réussite», déclare un parent d’élève du village Irsen.

N Maouche.

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