Sitôt la campagne de vaccination anti-aphteuse bovine et anti-clavelée achevée, la subdivisionnaire des services agricoles de Draâ El-Mizan s’est rendue, mercredi dernier, dans cette commune où elle a assisté au lancement de la campagne d’irrigation estivale. En effet, cette rencontre a été tenue dans la salle de réunions de l’APC à laquelle ont assisté les irrigants, les agriculteurs et les responsables locaux. Il est à signaler tout d’abord que cette municipalité à vocation agricole et d’élevage possède un barrage d’eau. « Nous avons donné le coup d’envoi pour utiliser l’eau du barrage pour irriguer les champs de blé parce que nous sommes à la veille de l’été. Nos fellahs devront quand même bénéficier de cette ressource hydrique », confiera Mme Saliha Belfadel, en sa qualité de première responsable au sein de la subdivision agricole de Draâ El-Mizan qui se charge aussi des communes de Frikat et Draâ El-Mizan. Par ailleurs, notre interlocutrice fera savoir qu’elle a invité les responsables du bureau local de la Caisse régionale de la mutualité agricole (CRMA) en vue d’expliquer les prestations qu’assure cette caisse à l’intention des agriculteurs, à savoir celles concernant les incendies, la sécheresse… D’ailleurs, certains d’entre eux ont profité de l’occasion pour demander des explications à ce sujet. À noter que depuis l’épizootie de la fièvre aphteuse, ayant décimé des dizaines de têtes dans la région et ailleurs en 2014, les éleveurs se souscrivent à l’assurance de leur cheptel. « Quand vous avez une dizaine de vaches, dont le coût s’élève à des dizaines de millions de centimes, vous ne pourrez pas refuser de débourser quelques milliers de dinars, pour protéger votre cheptel », dira un éleveur qui avoue avoir pris l’habitude d’assurer non seulement ses bêtes, mais aussi ses champs. A signaler, par ailleurs, que dans cette commune, connue aussi pour ses cultures maraîchères, les agriculteurs déplorent la vétusté du réseau d’irrigation. « Tout le réseau est défectueux. Depuis son installation au début des années 80, le réseau n’est ni entretenu et encore moins restauré. Il faudrait que les responsables prennent ce problème en charge », se lamente un fellah. Celui-ci ira jusqu’à proposer à ce que l’eau du barrage de Koudiet Acerdoune serve aussi pour l’irrigation. Et d’expliquer: « À Bouira, les fellahs bénéficient de l’irrigation provenant de ce barrage. Nos terres sont traversées par des dizaines de kilomètres de canalisation, mais nous ne bénéficions pas de cette ressource », regrettera le même interlocuteur. Au finish, il y a lieu de souligner que la région de Draâ El-Mizan, qui possède deux barrages importants, pourrait devenir un pôle agricole d’excellence si ceux-ci venaient à être exploités comme il se doit.
Amar Ouramdane
