Le meeting électoral que devait animait le FFS, avant-hier jeudi, à Takerboust, dans la commune d’Aghbalou, a failli tourner court en raison de diverses tentatives de le perturber. Finalement et malgré le chahut et autres cris, les animateurs du meeting, dont Djamel Behloul, tête de liste du parti aux législatives, ont réussi à s’adresser à une importante foule laquelle assistait ébahie à des scènes de tapage et d’intimidation. De prime abord, le candidat Djamel Behloul s’est adressé à ces jeunes agités pour dire qu’il «comprend leur colère, leur déception et leur ras-le-bol de la chose politique». Selon lui, «si l’on est arrivés à cette situation de désespoir général, c’est uniquement par la faute du système en place». Un système dont il dira qu’«il a tout fait pour dépolitiser la société et semer le désespoir parmi une jeunesse désœuvrée et en mal de perspectives». «Si les dirigeants du pays avaient lors de l’embellie financière créé des zones d’activité et des usines, les jeunes auraient pu prétendre à un travail. Mais malheureusement ils n’ont rien fait», a soutenu Djamel Behloul qui ajoutera que «le système a centralisé les solutions mais a décentralisé la misère.» À toutes les voix qui s’élèvent pour dénoncer la démission des élus du Parlement et leur désintéressement aux problèmes des gens, ce dernier a promis, s’il venait à être élu, de se battre et œuvrer pour accompagner les élus locaux. «Je comprends que des gens aient des appréhensions quant il s’agit d’élire un député. Mais moi, je ne le fais pas pour accéder à un poste ou pour de l’argent mais je le fais par conviction et par militantisme», a-t-il soutenu. Le tête de liste FFS à Bouira a tenu aussi à rappeler les idéaux du parti et le combat de «son leader charismatique» Hocine Aït Ahmed qu’il a comparé à Che Guevara. «Da L’Hocine s’est longtemps battu au côté du peuple pour lui rendre sa souveraineté. Jusqu’à son dernier souffle, il a milité pour la démocratie, la justice sociale et les libertés», a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : «Pour nous, son enterrement est une feuille de route.». Dans le même ordre d’idées, le candidat du FFS dira que le plus vieux parti d’opposition «n’a jamais trahi», mais «il est et restera toujours au côté du peuple». Dans sa lancée, Djamel Behloul a ajouté que son parti œuvre pour «réhabiliter l’acte politique et à réactualiser le pluralisme et se bat également pour arracher des droits, sauvegarder les espaces de libertés et d’expression». Pour lui, cela ne peut être possible sans l’union et la mobilisation de tous. «Tous ensemble, en restant mobilisés, on peut construire nos villages, créer une dynamique de développement, réussir la transition et édifier une deuxième république», a encore lancé le candidat aux législatives. Ce dernier a terminé son intervention en appelant les gens «à rester unis et à ne pas céder aux appels et aux tentatives de disperser leurs rangs».
Djamel M.
