Les travailleurs de l’électricité et du gaz comptent observer un autre mouvement de grève de trois jours, à partir du 9 du mois en cours au niveau national. Ainsi, le Syndicat national autonome des travailleurs d’électricité et du gaz (Snateg) monte au créneau et décide de réinvestir la rue, pour se faire entendre. «Nous annonçons que la troisième étape du mouvement de protestation ‘’Dignité’’ consiste en l’appel à une grève nationale de trois jours, les 9, 10 et 11 mai prochains», lit-on dans un communiqué rendu public, hier, par ladite organisation syndicale. Ce débrayage sera ponctué par un rassemblement qui aura lieu à la capitale. «Nous réservons le droit de tenir, sans préavis, un sit-in national au niveau de la ‘’Grande poste’’ de la capitale, pour exiger le respect des libertés syndicales inexistantes au niveau des unités du groupe Sonelgaz», a martelé le syndicat. Ce dernier a tenu à dénoncer les pratiques «illégales» exercées à l’égard des travailleurs du groupe Sonelgaz : «On dénonce énergétiquement les violations quotidiennes par le groupe Sonlegaz des lois algériennes et internationales, profitant du silence du gouvernement de notre pays, qu’on exhorte, d’ailleurs, à intervenir pour mettre un terme à ces pratiques exercées contre les travailleurs qui ne revendiquent que leurs droits», a déploré le Snateg. À retenir que plusieurs rassemblement ont été organisés, hier, au niveau des sièges des directions du groupe Sonelgaz, dans les wilayas de Tébessa, Oum El Bouaghi, et Sétif, «pour exiger l’arrêt des sanctions, des intimidations et des pressions exercées à l’encontre des travailleurs», a indiqué ledit document. Pour ce qui est des revendications mises en avant par cette entité syndicale, figurent l’augmentation des salaires de 50%, la promotion automatique après trois ans de travail, ainsi que de la fixation des primes de risques pour les travailleurs exécutifs et les agents de sécurité et des primes d’encouragement pour tous les travailleurs sans distinction. Les grévistes ont, également, mis en exergue la nécessité de consacrer des heures d’allaitement pour les femmes à partir du moment où elles rentrent de leurs congés de maternité, et appellent au respect des libertés syndicales.
Samira Saïdj