La campagne de fenaison vient d’être lancée dans la plupart des régions de la vallée de la Soummam.
En effet, avec plusieurs semaines d’avance sur le calendrier agraire, les parcours fourragers sont investis dès la pointe du jour, pour être délestés de leur toison verte. Une toison mûrie sous les coups de boutoir d’un soleil ardent et presque sans partage.
«La hausse du mercure et la rareté des précipitations atmosphérique ont accéléré la maturité des plantes fourragères. Les changements climatique de ces dernières années ont chamboulé tout le calendrier agraire», souligne un paysan d’Akbou, pour expliquer cette fenaison prématurée.
Un exploitant agricole de la région de Tazmalt déclare avoir acquis l’habitude de récolter prématurément son fourrage et s’y prépare en conséquence : «C’est la loi de la nature qui nous dicte de nous y adapter. Quand la plante fourragère est à son maximum de différenciation, il faut la faucher sans attendre. Tout retard engendrera un manque conséquent», dira-t-il.
Versé depuis une dizaine d’années dans l’activité agropastorale, un fellah d’Ouzellaguen atteste que la récolte fourragère, version 2017, sera tout juste moyenne. «Le bilan de cette année ne sera pas différent de celui de l’année dernière, ni de celui de l’année d’avant.
Le régime pluviométrique qui prévaut depuis des années, et dont nous dépendons étroitement, ne prête guère à l’optimisme», prédit-il. Des acteurs de cette filière, opérant dans les communes de Seddouk, Chellata et Amalou, tablent, eux aussi, sur une récolte «très chiche».
«Il est grand temps d’investir dans les périmètres irrigués et d’intégrer la pratique de l’amendement des sols, dans la conduite de nos culture. Si l’on persiste dans nos méthodes archaïques, il est illusoire de s’attendre à un quelconque résultat», recommande un agriculteur du village Biziou, dans la commune d’Amalou.
N Maouche.

