De l’ail à tous les coins de rue

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Jamais un produit n’a connu un aussi grand engouement que celui suscité par l’ail ces derniers jours, de par sa disponibilité et son prix.

La pénurie enregistrée durant l’hiver dernier semble avoir motivé les agriculteurs, qui en ont planté de grandes étendues, dit un marchand. Toute la semaine, des véhicules de tous tonnages, chargés à ras bord, se garent en ville pour mettre en vente leur marchandise.

Les clients sceptiques, devant les prix pratiqués à l’arrivée des premiers chargements (400 dinars), demeuraient à l’affût d’une quelconque baisse. De 100 dinars, l’ail est vite redescendu à 80, puis à 60 dinars, à la grande satisfaction de la population qui n’en demandait pas tant.

Ce produit, indispensable en cuisine, pousse les consommateurs à saisir l’aubaine pour en acheter en grandes quantités. Au marché de Michelet, il est proposé à tous les coins de rue. On y constate une sorte de concurrence qui s’installe entre les vendeurs qui se hâtent à liquider leur cargaison, livrée directement à partir des camions.

Ils y retournent aussi vite qu’ils sont arrivés pour se réapprovisionner. En effet, à 65 dinars le kilo, c’est la ruée des consommateurs vers les étals. Ils en achètent par dizaines de kilogrammes, en prévision du mois de Ramadhan notamment. Samedi dernier, c’est toute une procession d’acheteurs qui montée vers la grande rue.

Nombreux sont ceux qui appréhendent les spéculations du mois de carême prochain. «Au moins, nous seront tranquilles de ce côté. Cela dit, croyez pas que le marché restera comme çà», dit un jeune homme. Ils pensent également que «les grossistes ne tarderont pas à faire de la rétention. Ils rempliront leur chambres froides, pour permettre aux prix de remonter».

Quant à cette abondance, tout comme celle d’autres produits des champs, elle s’expliquerait par certaines conditions, telles que la météo favorable. Le nombre important de paysans, qui se sont mis à la culture de l’ail, est également évoqué.

A. O. T.

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